Saint-Tropez ... For Ever

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"Saint-Tropez" : un nom, une marque... des royalties

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Exploitée par des sociétés du monde entier, la marque « Saint-Tropez » fait depuis peu l’objet d’une protection très rapprochée. Mais la ville n’a qu’une emprise partielle sur son nom.

 

Enregistrée en 1992 auprès de l’INPI, et placée sous les ailes d’un cabinet parisien la marque est devenue synonyme de dividendes et de revenus substantiels pour la commune

Saint-Tropez. Ses stars, son petit port de pêche, sa gendarmerie, la place des Lices. Ces images ont, et continuent, de faire le tour du globe. Ainsi, à l’instar de B.B, choyée par Lancel, le village est devenu l’équivalent d’une marque. Un nom, synonyme de dividendes. Le succès de « Sous le soleil », en est l’exemple type.

Rebaptisée et diffusée dans plus de cent pays, la série aurait rapporté, à elle seule, un demi-million d’euros à la ville.
Plus juteux, encore : le contrat signé avec Kappa, pour les « Voiles de Saint-Tropez », lui assurant, jusqu’en 2015, un revenu « minimum » annuel de 200000 euros. Ou bien, l’accord conclu avec la société suisse Tex-Flying (30 % du chiffre d’affaires, versé sous forme de royalties), dirigée par Marie-Vincente Latecoère, dans le cadre des « Ailes de Saint-Tropez ».

Arsenal juridique

Et gare à ceux qui exploitent sa notoriété, sans passer par la caisse! Sous la grisaille parisienne, le cabinet Jolly, spécialisé dans le droit des marques, traque les copies et fausses licences des contrefacteurs.

Ses agents surveillent, de près, les demandes formulées après de l’INPI.

La commune se réserve ensuite, le droit de les refuser – « Miss Saint-Tropez », et la bière « Dirty blonde of Saint-Tropez » ont ainsi fait l’objet d’une opposition – ou d’attaquer en justice, quand un produit nuit à sa notoriété. Ce fut le cas pour la vidéo porno Week-end à Saint-Tropez. Ou, plus récemment, et dans un tout autre registre, pour la marque de prêt-à-porter Etam.

Condamnée, en juin dernier, par le TGI de Paris, à verser 20.000 euros d’indemnités, à retirer sa ligne de maillots de bain du circuit.
Blindée sur le plan juridique, la ville n’a cependant pas les moyens de tout contrôler. « Sur le port, les boutiques de souvenirs sont intouchables », persifle un artisan.

Pas les moyens de tout contrôler

« C’est là toute la difficulté. Le nom de Saint-Tropez appartient au domaine public. Nous ne pouvons pas empêcher aux gens de Saint-Tropez d’utiliser ce nom, dans les conditions habituelles », rappelle l’avocat de la commune, Me Jean Capiaux. Aussi, a-t-elle décidé de concentrer ses efforts sur une poignée de produits.  Parfums, vêtements, accessoires de luxe...

Dans ces classes de produits (il en existe 34 au total), les contrats de licence se multiplient. Un second cabinet privé, basé à Paris, fixe(1) le montant des redevances.

Combien cela rapporte-il au budget communal ?   Sur ce point, la mairie reste discrète.   De même que sur les conditions, dans lesquelles sont fabriqués les produits de ses « partenaires », sous-traitant(2) en Chine ou au Vietnam... Pourtant, n’en va-t-il pas, là aussi, de l’image de Saint-Tropez ?

1. Le cadre des négociations est loin d’être précis. Les montants demandés par l’agent peuvent aller de zéro à… 250000 euros.
2. Le contrat de licence leur impose de respecter la charte de l’Unesco

 

Source : Cliquez ici



24/11/2011
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