St-Tropez: Nicolas Faucon marqué à jamais par sa rencontre avec un requin il y a un mois
Le Tropézien a été sous les feux de l’actualité il y a un mois, après l’épisode du requin. Il a repris son quotidien de plongeur dans un anonymat appréciable
Il restera l’un des hommes de l’été tropézien. Bien malgré lui. Car Nicolas Faucon, l’un des nombreux travailleurs de l’ombre du port, ne s’attendait pas du tout à ce que ses révélations concernant le requin prennent une ampleur aussi retentissante. Un mois plus tard, le souffle est retombé. Pour son plus grand bonheur. Mais l’homme restera marqué à jamais par sa triple rencontre avec un squale. «Très peu de personnes m’ont pris au sérieux et cela m’a blessé, avoue-t-il. Je n’avais strictement aucune raison de raconter des histoires. Mais je sais aussi que je suis le seul à l’avoir vu. Il aurait sans doute fallu que je me fasse mordre pour qu’on me croit vraiment... »
« Trente messages vocaux ! »
Il a désormais tourné la page. Terminées les sollicitations médiatiques. « J’ai reçu une trentaine de messages vocaux les jours suivants, se souvient celui qui est passé sur TF1, France 2, M6, RTL, Europe 1... J’ai répondu à presque tout le monde. à part un journaliste allemand. Je ne comprenais rien à ce qu’il disait au téléphone ! »
Le patron de l’entreprise maritime Faucon a, depuis, repris un quotidien normal. Un retour à la « vraie vie » en quelque sorte. Ce qui n’est pas pour déplaire à ce plongeur de 42 ans, qui, dès l’âge de douze ans, a commencé à suivre son père, Jacques, lors de ses différentes missions : remorquages, interventions lors des feux de bateaux, balisage des plages et démêlage des ancres. Avant de reprendre l’entreprise familiale de travaux maritimes en 1993. « Nous avons un cahier des charges fixé par la mairie, précise Nicolas Faucon. Nous assurons un service 24 h/24 tous les jours. » Le travail s’avère de longue haleine. En moyenne, il descend au fond du port une dizaine de fois chaque jour. « On peut rester plusieurs dizaines de minutes à essayer de débloquer une ancre au fond du port. »
Pneus, œil de verre et dentier...
Doté d’un remorqueur et d’une petite embarcation baptisée « La Bulle » – « mon père l’avait déjà ! » –, il travaille avec un autre plongeur et sa femme Brigitte dans le rôle d’officier mécano. Un même rituel se répète lors de chaque intervention. Le plongeur descend à six mètres de profondeur. à l’aide d’outils, il démêle les ancres et envoi un petit signal à son collègue resté sur l’embarcation lorsqu’il remonte. « C’est une technique particulière à acquérir. Aucune école n’apprend cette méthode. Il faut le faire sur le tas. » Au fond, les objets insolites ne manquent pas.
« Mon père avait trouvé une Rolex en or ! Moi, je vois surtout des pneus, des bouteilles et des téléphones portables. Une fois, un homme m’a sollicité pour que je retrouve son... dentier. Un autre, son œil de verre ! à chaque fois, j’ai réussi. » Et même après avoir croisé un requin à trois reprises, en seulement 24 heures, Nicolas Faucon a tenu à plonger à nouveau. En homme passionné et besogneux : « J’avais du travail à faire donc je n’ai pas hésité. Mais ces images resteront gravées dans ma mémoire à jamais. Être à cinquante centimètres face à un requin, quand même... » Le plongeur ne réitérera pas le même choix à l’avenir : « Si jamais cela se reproduit, je garderai l’histoire pour moi. »
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