Saint-Tropez ... For Ever

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Saint-Tropez: ancien hôpital, les sans-abri poussés vers la sortie

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Auteur de la très belle mosaïque qui orne la porte de la Poissonnerie, Mathias dit «Peï», n'aura bientôt plus de toit. La démolition de l'ancien hôpital l'oblige à quitter son atelier insalubre. 

 

Ccigarette roulée au bord des lèvres, la guitare sèche sous le coude, « Peï » s'y perd entre les décombres et les sacs poubelles. Son lit est un peu au-dessus, caché par un tissu. Regard fixé à terre, le mosaïste tropézien(1) affiche une triste mine. Il y a de quoi. La bicoque insalubre, qui lui servait de toit et d'atelier, à côté du parking Foch, sera bientôt rayée de la carte. Démolie. Au même titre que l'ancien hôpital.

Lundi matin, les ouvriers ont débuté la collecte des déchets inertes : de la vieille vaisselle et du mobilier hors d'âge qu'ils ont jeté sans état d'âme. Dans quelques jours, Mathias et Alain, les deux occupants de cet abri sommaire subiront le même sort. Cruel.

La ville propose deux solutions

D'autant que les premiers coups de froid se font sentir. « On savait qu'on allait devoir se casser. Mais où voulez-vous qu'on aille, à part dans la rue ? C'est la dèche », grommelle Mathias. Dépourvue de structure d'urgence, la ville de Saint-Tropez n'a pu lui proposer aucune solution de repli. Si ce n'est l'exil...

Le centre d'accueil le plus proche se trouve à Fréjus.

« Sinon, on ne peut que les inviter à se rapprocher des membres de leur famille, en espérant qu'ils fassent preuve de solidarité. Malheureusement, cela n'est pas toujours le cas », explique la directrice générale adjointe des services, Dominique Gontier.

« Une caravane à Ramatuelle »

Ces deux propositions n'enchantent guère Mathias. « Je n'ai pas envie de quitter Saint-Tropez. J'ai passé ma vie ici, et j'ai fait plein de trucs pour le village. Sur la porte de la poissonnerie, ma mosaïque a été photographiée des centaines de fois », argue ce vieux routard. Au mois de décembre, deux préfabriqués seront bien installés sur le parking du port. Mais « Peï » se refuse à cette alternative. « Il y a trop de bagarres, et de gars qui picolent. Je vais plutôt essayer d'appeler un ami, qui possède une caravane à Ramatuelle ». Ce sera ça, ou la rue. A moins qu'une âme charitable ne se manifeste d'ici là...

S. B.

1. On lui doit notamment le joli décor de la porte de la Poissonnerie et celui du banc de la Ponche.

 

Source : Cliquez ici



27/10/2011
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