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Le décès d'un plongeur révèle un vol d'amphores...

 

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Deux hommes devront s'expliquer devant la justice, pour la détention de pièces retrouvées à leurs domiciles de Saint-Raphaël. Elles auraient été sorties de l'eau sans autorisation, ce qui est interdit.

Après le décès d’un plongeur de 42 ans à Saint-Raphaël, l’été dernier, les gendarmes du Var ont découvert des dizaines de pièces archéologiques au domicile de plusieurs Raphaëlois

C'est une enquête en forme de chasse aux trésors inopinée. Marquée par le décès d'un homme, un plongeur de 42 ans, victime d'un malaise cardio-vasculaire, le 1er juillet 2011 à St-Raphaël. Avec un groupe de quatre personnes, il se trouvait à une cinquantaine de mètres de profondeur, au Cap Roux, à Agay. Sapeurs-pompiers et médecin du Smur n'avaient pu le ranimer.

Après l'accident mortel, de simples vérifications ont été menées. Mais les gendarmes ont eu la surprise de découvrir des amphores au domicile de la victime. En tout, une quinzaine de pièces.

Marmites, lampes à huile, gargoulettes

Deux autres plongeurs du même groupe ont été interpellés, hier, à Saint-Raphaël, avant d'être remis en liberté. Ils seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Draguignan, en juillet prochain, pour « vol d'un bien culturel relevant du domaine public mobilier ». Un délit pour lequel ils encourent, théoriquement, dix ans d'emprisonnement.

La prospection, le sondage, la fouille sans autorisation sont, en effet, plus sévèrement réprimés depuis quelques années (lire ci-dessous). Car les traces de pièces archéologiques peuvent disparaître d'un coup de palme. Un objet rare, niché au fond de l'eau, ne ressemble jamais qu'à un vague morceau de terre cuite. Même pour un connaisseur.

Âgés de 39 et 54 ans, les deux hommes qui vont comparaître pratiquaient cette chasse sous-marine depuis environ deux ans, selon les enquêteurs, des gendarmes de la brigade de recherche de Saint-Tropez et de la brigade nautique de Roquebrune. « Ils ont fait des plongées régulières sur des sites protégés, où ils n'avaient pas le droit d'aller », explique une source proche de l'enquête.

Les deux hommes avaient ramené chez eux « des marmites, lampes à huile, écuelles en faïence, pichets avec anse, gargoulettes d'origine sarrazine ». Les pièces les plus anciennes datent du Ier siècle avant Jésus-Christ. D'autres remontent au Xe siècle.

Témoignages rares

Les pièces plus récentes, celles de l'époque sarrazine, présentent un grand intérêt scientifique, prévient un spécialiste. « Nous connaissons seulement quatre épaves d'origine sarrazine sur le littoral méditerranéen français. Les témoignages de l'époque sont extrêmement rares. » Et donc précieux.

Basé à Marseille, le Département des recherches archéologiques sous-marines a participé à l'enquête et aux expertises. Et n'a pas manqué de déposer plainte, au nom du ministère de la Culture.

Les biens saisis par les gendarmes ont une valeur marchande estimée à 50 000 €, mais « leur valeur archéologique est bien supérieure ». Généralement, ces pêches aux trésors alimentent des marchés clandestins prisés des collectionneurs. Les deux plongeurs de Saint-Raphaël semblaient, eux, ne pas revendre leurs trouvailles, mais les garder chez eux. Passion d'amateurs qui pourrait être sanctionnée.

 

Source : Cliquez ici



23/02/2012
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