Saint-Tropez: le commerce de proximité se fait rare en centre-ville
Victimes de l’inflation immobilière et de la saisonnalité, les petits commerces, disparus ou exilés en périphérie du village, manquent cruellement pour animer le centre-ville, qui semble déserté, dès la fin octobre.
En un quart de siècle, ce sont plus de cinquante magasins de proximité, ouverts à l’année, qui ont fermé et qui n’animent plus le cœur de la cité.
Ils ont fait place à des boutiques le plus souvent saisonnières, vêtements d’été, chaussures, maillots de bain et autres lunettes de soleil, ou à de grandes enseignes de luxe qui ne viennent en rien agrémenter la vie des Tropéziens, une fois la bise mistralienne revenue.
Certes, il en faut. Et l’activité saisonnière est importante pour l’économie locale.
Mais comment s’étonner que le village soit à présent de plus en plus morne après le fin octobre, lorsque tous ceux qui viennent faire leurs affaires ici à la belle saison, s’en vont ailleurs, dès que le vent d’automne emporte les dernières « feuilles » de la braderie?
Pas de passéisme
Et sans vouloir passer pour ceux qui se lamentent sur ce qui n’est plus sans regarder vers l’avenir, on peut concéder que la vie commerciale hivernale dans le centre du village est devenue bien tristounette.
Certes Saint-Tropez a toujours pris ses « quartiers d’hiver » à la morte-saison, mais pas d’une façon aussi brutale.
À force de loyers à la hausse, de baux commerciaux impossibles à racheter ou même à louer (pour des repreneurs aux moyens financiers classiques), le tout complété par la concurrence des grandes surfaces du fond du golfe, et les moyens financiers hors normes des grandes enseignes, la saisonnalité envahit les rues pour le pire des effets.
Et aura beau construire des logements, (indispensables par ailleurs eux aussi), il n’est pas sûr, que cela soit suffisant pour faire revenir un tissu commercial local. Les professionnels sont sceptiques sur ce point. (Voir par ailleurs).
Pourtant l’essentiel est là
Toutefois, il n’est pas à dire qu’on ne peut plus survivre à Saint-Tropez l’hiver. Ce serait faux.
Pour l’essentiel, alimentation, pharmacie, médecins, quincaillerie, vêtements, tout est là.
Mais clairsemé, saupoudré au milieu de magasins vides. Et ce qui constituait une ambiance chaleureuse de petite ville, un charme particulier à la cité, a disparu.
Peut-on faire marche arrière?
Rien n’est moins sûr. Le déséquilibre est maintenant tel, qu’il ne peut au contraire que s’aggraver.
Dommage.
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