La démission de Fabrice Fiorèse du FC UST jette le trouble
Avec ce départ précipité, le club replonge dans le doute. Dimanche soir, l’ancien joueur professionnel, champion de France en 2004 avec le PSG, a annoncé la nouvelle de vive voix aux bénévoles. « Je vais m’en aller, je vous souhaite bonne chance à tous, et si je peux vous aider pour diverses raisons, je le ferai du fond du cœur », a déclaré l’ex-joueur. Sans trop s’attarder sur les raisons de son départ.
Que s’est-il donc passé, pour qu’il claque si subitement les portes du FC UST ? Dans son communiqué, Fiorèse fait part d’un « désaccord avec le comité directeur, sur la gestion sportive des jeunes. »
« Plus sur la même longueur d’onde »
En conflit ouvert avec plusieurs parents, « Fio » aurait fini par craquer. Ou, du moins, on ne lui a pas laissé le choix. « La semaine dernière, les membres du bureau lui ont clairement fait savoir que s’il ne quittait pas son poste, ils démissionnaient », confirme un proche du club.
Hier, à 15 heures, il s’est tout de même présenté au stade pour disputer le match du 2e tour de la coupe de France, face à Toulon. Las, l’adversaire a déclaré forfait ! « Fabrice continue de jouer chez nous. Ce n’est pas la guerre. Mais on n’était plus sur la même longueur d’ondes », confesse le vice-président, Gilles Passi.
Le n°2 du club parle d’un « divorce à l’amiable ».
Que lui reproche-on exactement? « Rien de grave. Le comité directeur ne se sentait pas assez impliqué par les décisions qu’il prenait. On attendait aussi peut-être plus de sa part, notamment au niveau des jeunes. Cet été, par exemple, il n’y a pas eu de stages de détection... ». Le recrutement contesté du manager général, Ghislain Anselmini – seul salaire du club avec 1 500 e net par mois et plus de 2 000 e de frais divers –, et la récente relégation du FC UST en Promotion 1re division (lire nos éditions du 1er septembre), ont poussé Fiorèse vers la sortie.
Triste football
À ce jour, le club tente toujours de négocier son retour en PHA. Seulement, la volte-face inattendue de son nouveau président risque de peser lourd dans la balance. « Avant de saisir le CNOSF, nous allons essayer de trouver un terrain d’entente avec la Ligue. J’espère qu’ils ne tiendront pas compte du départ de Fabrice. Le reste du bureau ne change pas, un nouveau président sera nommé très rapidement », affirme Gilles Passi.
Le directeur des Caves du Roy – fameuse boîte de nuit de l’hôtel Byblos –, Junior Deschenne, s’est dit prêt à relever le challenge.
Dans l’attente d’une nouvelle élection, la plus grande confusion règne sur la pelouse du stade Marcel-Aubour. À deux semaines de la reprise, les protégés de Vincent Cobos ne savent pas dans quel championnat ils vont évoluer. Et la trésorerie est loin encore d’avoir livré tous ses secrets...
Dette : 68 000 euros encore à résorber
Complètement dans le rouge, avant le passage de témoin entre Étienne Pélepol et Fabrice Fiorese, le club de foot tente comme il peut de redresser la barre, et d’éponger les 135 000 euros de dettes accumulées dans le passé. L’ouverture d’une procédure de sauvegarde a permis d’y voir plus clair. En l’espace de six mois, la dette a été quasiment divisée par deux. « Au mois de juillet, le mandataire du club estimait le montant des créances à 68 000 euros. La subvention de la ville (100 000 euros, N.D.L.R.) nous a permis de rembourser les 20 000 euros de frais d’affacturage. Et nous avons fourni toutes les attestations et factures pour les contrats des éducateurs. L’hémorragie a été stoppée. On commence enfin à respirer », rappelle Gilles Passi, vice-président du Football club de Saint-Tropez. Défendus par l’avocat marseillais, Eric Bagnoli, les dirigeants s’apprêtent à présenter au tribunal de Draguignan les détails de leur plan, pour sauver le FC UST de la noyade. « La dette peut être étalée sur dix ans, mais on va essayer de rembourser à peu près 10 000 euros par an. Il ne faut pas non plus, que ça pèse trop lourd dans le budget du club », justifie Gilles Passi.
Questions autour de la prime de Gignac
L’arrivée de quatre nouveaux sponsors a permis de faire rentrer près de 20 000 euros dans les caisses. En revanche, un doute subsiste sur le montant du don, promis par l’attaquant de l’Olympique de Marseille, André-Pierre Gignac. Sur les conseils avisés de Fiorèse, le parrain du club aurait demandé à la Fédération de verser le quart de sa prime « Coupe du monde 2010 » au club tropézien. Visiblement, ce dernier s’attendait à recevoir plus qu’un chèque de 5 000 e. « On nous avait parlé de 27 000 euros, alors on est un peu étonnés », confie un membre du bureau. Le président démissionnaire a promis, quant à lui, de faire une « donation ». Mais il n’en a pas dévoilé le montant. Et on ignore encore tout des dépenses réalisées par le club en 2011. Inquiétant !
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