Saint-Tropez ... For Ever

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Tout ce qu'il faut savoir sur le traitement des déchets à Saint-Tropez

Président du Sivom, le maire de La Croix-Valmer, François Gimmig, se livre à un état des lieux sur le traitement des déchets, ainsi que les lieux de collecte dans le périmètre du golfe

Difficile parfois de s'y retrouver dans le fonctionnement des déchetteries implantées sur le territoire du golfe de Saint-Tropez : les situations sont multiples d'une commune à l'autre, les compétences diverses. Autant de possibilités qui méritaient bien un éclairage conséquent. Président du Sivom, François Gimmig a accepté de faire un état des lieux quant au traitement des déchets, « l'enjeu du XXIesiècle » selon lui.

Celui-ci recense tout d'abord « une dizaine de sites avec des valeurs différentes ». Puisque les déchetteries, qui disposent de flux variables, ne collectent pas toutes les mêmes produits. Sans compter que ces points d'apport relèvent d'une « gestion communale », ou ont été placés sous le régime de la délégation de services.

Concernant le quai de transfert sis sur la commune de La Môle, « ce site ne fait que récupérer des matériaux qui sont alors concentrés dans de grosses bennes, avant de prendre la direction, soit de Pierrefeu, soit du Balençan ».

Aire de stockage et site de tri

Voici pour les grandes lignes décrites par François Gimmig, qui poursuit son analyse : « On note qu'il n'y a pas d'harmonisation au niveau des horaires ».Qui plus est, l'amplitude sur les jours d'ouverture est différente.Autre contraste, certains stockent seulement tandis que d'autres trient. Au point d'apport de La Môle, il existe aussi un pont à basculer pour le tonnage.

Différences existent aussi quant à la question du prix : « en général, c'est gratuit pour les particuliers et payants pour les entreprises ». Voire payant pour les utilisateurs particuliers à partir d'une certaine quantité. « On a fait le choix de la gratuité pour les particuliers, explique l'élu croisien,afin d'éviter que cela ne parte dans la nature ». Pour le monde professionnel, la déchetterie de La Croix-Valmer accepte les petites quantités (lire encadré page suivante).

La deuxième observation porte sur une réelle diversité des flux. « Toutes les déchetteries ne sont pas équipées pour recevoir toutes les matières, tandis que d'autres ne sont pas outillées pour trier ».L'exemple type est celui des encombrants dont la tendance actuelle est de les trier « car on peut faire du recyclage ». Or, beaucoup de ces matériaux récupérés dans le golfe sont encore enfouis.

Alors qu'avec le progrès technique, tout devient possible, peu à peu. « L'évolution des filières permet cela. Si on trie pour se faire plaisir, cela ne sert à rien. Aujourd'hui, il y a des filières pour tout », à l'image des bois traités qui peuvent être recyclés désormais.

Développer les recycleries

Une avancée qui soulève chez lui une pointe de déception : « Je regrette qu'elles existent déjà à l'étranger. Beaucoup de nos déchets partent en Italie (bois) ou en Espagne ». Ce ne sera peut-être qu'une question de temps. D'ores et déjà,« l'ambition et l'objectif de la future intercommunalité sont de transformer toutes les déchetteries en ''recyclerie''. On est passé de la décharge à la déchetterie. Du n'importe quoi au tri ; puis au recyclage pour refaire de la matière première. Cela sera comme un minerai pour de nouveaux matériaux. Il est là, le concept ! »

La parfaite illustration est réalisée à partir de la fonte d'aluminium : « Elle vaut cent fois moins cher à partir du recyclage des matériaux que l'on trouve dans nos poubelles que s'il s'agissait du minerai. Pour un pays pauvre en matières premières, c'est fondamental ! »

Les points d'apport se transformeraient en point de récupération de valeur. Quand ? « Cela peut se mettre en place à très court terme, dès que l'intercommunalité sera validée », estime-t-il. Déjà à La Croix-Valmer, quasiment plus rien ne part à l'enfouissement.

La commune trie à hauteur de 40 % (contre 18 % en 2008 ; la moyenne nationale étant à 25 %), tandis que la moyenne du golfe est légèrement en dessous de 20 %. Et sert en quelque sorte de modèle pour les cités de Cogolin, Le Plan-de-la-Tour et Le Rayol-Canadel, qui utilisent dorénavant « les mêmes méthodes de tri ».

 

Source : Cliquez ici



02/03/2012
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