Du bonheur dans l'assiette et dans les cœurs à Saint-Tropez avec Jean-Luc Petitrenaud
Chaque dimanche, à midi pétant, le gastronome culinaire Jean-Luc Petitrenaud convie les téléspectateurs de France 5 à la découverte de produits du terroir, de recettes originales à la portée de tous. Cela depuis quinze ans. Demain, le rendez-vous dominical aura pour cadre la cité du Bailli.
Pourquoi être venu à Saint-Tropez en hiver ?
J'ai déjà fait deux émissions ici, mais jamais en janvier. Mon objectif est de montrer que même à cette période, des artisans locaux confectionnent des caillettes magnifiques. Que derrière des volets clos se cachent des chefs concoctant des mets simples mais succulents. Mon ami Olivier Fuchs m'accompagne dans cette balade gastronomique.
Comment définissez-vous votre émission ?
Elle est saine. Je n'ai pas le sens de la téléréalité. Je me satisfais de théâtraliser afin de mettre en avant mon boucher, mon charcutier. Je suis un amoureux de la France. Quelqu'un qui a le goût du récit. Mon concept est et restera artisanal.
La cuisine est actuellement mise à toutes les sauces, sur toutes les chaînes, qu'en pensez-vous ?
Rien de particulier, sinon que cela ne correspond pas à ma vision du plaisir de la table. Moi je ne parle que des gens que j'aime. Je ne dis jamais de mal d'un cuisinier. Je choisis mes étapes. Sans doute suis-je à contre-courant de ce qui se fait ailleurs ? En tout cas, je ne changerai jamais. J'ai vu qu'un maître queux connu s'amusait depuis peu à parcourir la France. Il me plagie (rires), c'est flatteur.
Regrettez-vous de ne pas être cuisinier ?
Sincèrement, je le suis un peu. Je mitonne des plats pour mes amis et j'ai formidablement le sens de la cuisson, des sauces. Et puis, à force de côtoyer les grands chefs, j'ai beaucoup appris.
Pourquoi aujourd'hui, l'art culinaire fascine-t-il ?
Se rendre compte de ce qui se murmure sous un couvercle, c'est un lien familial. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, ce lien avait disparu. Il fallait juste nourrir les ventres vides. Cuisiner n'était pas un acte prioritaire. En 1970, faire ses courses relevait de l'obligation. De nos jours, la gastronomie est redevenue un point d'ancrage de la famille. Le monde a retrouvé le plaisir des saveurs. Des produits naturels. La table, c'est une histoire douce que me racontait ma maman. Qui ne fait pas référence à une recette de sa grand-mère ?
Quel est le souvenir le plus marquant que vous gardez d'une émission ?
Celle que j'ai réalisée avec une association de maladies orphelines. Ces jeunes en difficulté avaient tissé une sorte de relation thérapeutique avec la nourriture. Ils parlaient de la table magnifiquement. C'était magique. Un partage d'émotions unique.
Travaillez-vous sur un nouveau concept télévisé ?
Je viens de terminer un numéro zéro d'une émission intitulée Banquet. Le fil conducteur est de réunir au milieu d'une ville, d'un village, un maximum de gens, cuisiniers, artisans, etc. autour de plats et produits du terroir. Un vrai banquet à l'ancienne. Du bonheur dans l'assiette et dans les cœurs. Propos recueillis par Gérard cresteil
Source :Cliquez ici
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