Une messe en mémoire des deux étudiants emportés par les eaux à La Garde
L'hommage a été rendu à la messe de 18 h 30, hier soir, pour permettre aux étudiants, rentrant en cours le lendemain de venir nombreux.
Ce dimanche soir, le prêtre de la paroisse de la Nativité a rendu hommage aux deux étudiants, décédés le 26 octobre, emportés par la crue du canal traversant le campus
Malgré des pluies diluviennes qui se sont abattues encore hier soir rappelant douloureusement la crue mortelle d'il y a tout juste dix jours, 250 personnes sont venues assister à l'hommage rendu en l'église de la Nativité de la Vierge-Marie de La Garde.
Une célébration donnée à la mémoire des deux étudiants, Mayinga Mafuta et Pierre Lambert, récemment décédés sur le campus de l'université, emportés par les crues à travers une canalisation.
« Cette pluie nous rappelle ce drame»
250 personnes avaient répondu à l'appel au lieu de la trentaine de paroissiens habitués à cette messe du dimanche soir. Des paroissiens, des Gardéens, une poignée de jeunes ainsi que des représentants de l'université où s'est déroulé le drame. Le signe que cette tragédie a marqué les esprits et que les Gardéens ont choisi de ne pas oublier ces jeunes victimes.
Le père Alexis Wiehe avait souhaité marquer sobrement ce moment en rappelant : « Il y a neuf jours à peine, Pierre et Manyinga disparaissaient tragiquement à quelques mètres de cette église et cette pluie ce soir nous rappelle ce drame. Depuis, d'autres drames se sont produits. La logique médiatique nous pousse à zapper mais nous ne le voulons pas. Nous voulions rendre hommage à Pierre, originaire de Dijon, et Mayinga, de Côte d'Ivoire. De passage à la Garde, ils avaient des projets. Tout est arrivé si brutalement, si violemment.»
Et le prêtre d'allumer deux petits cierges rouges en hommage à Pierre et Mayinga qui se sont consumés tout au long de la cérémonie. Les chants, les lectures et les prières se sont ensuite succédé. Et d'appeler à penser à « ces vies trop courtes, qui se sont arrêtées brutalement» tout en invitant les paroissiens à profiter justement de l'instant présent comme « un moment précieux». À la sortie, sur le parvis encore frappé par la pluie, Hélène, une amie dijonnaise de Pierre, n'arrivait pas à trouver les mots pour évoquer la mémoire de son ami, prise de sanglots, soutenue par son amie Maeva, elles-mêmes toutes deux étudiantes à l'université de la Garde. Plus loin, Maewen, un collégien gardéen de 15 ans venu avec son père, semblait chercher des réponses. « Il n'y avait pas de grillage. C'est un sujet dont les collégiens d'Henri-Bosco ont beaucoup parlé après le drame.»
« Ça aurait pu nous arriver »
Des lycéennes étaient là également, Cyrille, Claire et Priscille, âgées de 15 et 17 ans, accompagnées du père de deux d'entre elles. « Ça nous a touchés. Nous sommes au lycée du Coudon. A quelques mètres du drame, on avait de l'eau jusqu'aux genoux.Ça aurait pu nous arriver. C'est un manque de chance pour les victimes.Ça doit être dur pour les familles. Nous pensons à elles. S'il y a une marche blanche, nous irons.»
Enfin, de nombreux représentants de l'université étaient là aussi comme Jean-Baptiste Fabuto, enseignant. « Nous avons été plusieurs à proposer cette messe au père Alexis. C'était normal pour nous d'être là. Ca nous a tous extrêmement touchés. C'est un drame de voir des jeunes disparaître comme cela. Beaucoup de gens ont été marqués par la violence des faits.» Et de témoigner leur soutien aux parents, restés discrets jusqu'ici et a priori absents à cette messe.
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