On a retrouvé le Petit Gibus de "La Guerre des Boutons"
Le rôle lui colle aux rouflaquettes et pourtant le Tropézien Martin Lartigue, issu d’une lignée d’illustres artistes, a tourné le dos au cinéma pour la peinture et la céramique à l’âge de 24 ans
S'il a perdu son béret de Petit Gibus depuis des lustres, la bouille du garnement de La Guerre des Boutons (1961) demeure. Martin Lartigue passe la semaine dans son Saint-Tropez natal et le plaisir de la rencontre est total.
Sans faire de cinéma, il se confie sur son étonnant parcours et décrypte les deux œuvres qu'il inaugurait vendredi dans le patio du Musée des Papillons de son père Dany Lartigue. C'est d'ailleurs le grand peintre, fils du non moins célèbre photographe Jacques-Henri Lartigue, qui nous présente avec fierté le fiston à double facette. « La marque de fabrique des Lartigue. Jacques-Henri était peintre-photographe, Dany est peintre-ornithologue et Martin, peintre-céramiste !», énumère une proche.
Enfance chaotique
Lorsqu'on lui demande de définir son look « bohème-rouflaquettes-anneau à l'oreille », sa compagne Mona réplique en rigolant, « Il est un peu brol !». Terme belge synonyme de « désordre ». Un peu comme celui qui tonne dans sa tête et inspire sa créativité... « Si à la base je suis plutôt perturbé, dans mon travail je suis très structuré», confesse-t-il avant de revenir sur une enfance chaotique. « Cela doit venir de la vie de bohème avec mes parents. Par la suite, j'ai évolué dans une liberté folle. Mon créneau c'était l'école buissonnière !».
Une vie dans les marges qui en fera le «Tigibus» idéal d'Yves Robert, proche de sa mère comédienne Jeanne Pico. Il a 9 ans lorsqu'il rouspète le mignonnet : « Si j'aurais su, j'aurais po v'nu». « Pendant le tournage, je buvais des bières et fumais des clopes avec les machinistes. Impensable aujourd'hui ! », concède-t-il goguenard.
Non aux remakes
Les deux remakes de 2011 l'indifférent. D'ailleurs il ne les a toujours pas vus. « La production de Yann Samuell me voulait pour un rôle mais sans me donner le scénario. Je ne le sentais pas. Et puis je me demande ce que j'aurais bien pu apporter...». De toute façon, Martin a tourné le dos au cinéma à 24 ans sans idées de retour.
«Comme j'étais autodidacte, il aurait fallu tout recommencer pour apprendre le métier. Mais je n'avais pas la vocation et j'étais trop marqué par mes personnages d'enfant», avoue-t-il. Désormais installé à Sore dans Les Landes, Martin donne le premier rôle à ses œuvres. Le totem aux allures d'arbre généalogique et la rose des vents exposés à Saint-Tropez représentent un bel aperçu d'une sensibilité singulière qu'il cultive loin des cotes du marché de l'art.
« J'évolue dans l'art primitif contemporain. Si je fais dans la dérision ? Disons que je m'amuse sérieusement. Un des autres leitmotivs des Lartigue !», lance-t-il dans une ultime pirouette, planqué sous son galurin de forban au grand cœur.
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