Région PACA: la grande plaisance, une économie à part entière
Plus de 300 voiliers modernes ou de tradition, ainsi que de nombreux yachts, réunis dans un cadre prestigieux: la 14e édition des Voiles de Saint-Tropez a illustré l'importance économique de la grande plaisance, un secteur à fort potentiel en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Dans le petit port engorgé, pendant une semaine, les amateurs se sont pressés devant Magic Carpet ou Ryokan, des wally, ces voiliers futuristes de 30 m de long et plus, faits entièrement de carbone, qui se partagent entre courses et croisières. Les puristes auront préféré Tuiga, le voilier amiral du Yacht club de Monaco, Mariska ou encore Hispania, des 15 M JI (22 m de long), voiliers entièrement en bois, plus que centenaires.
Et au large, pour venir suivre les régates ou pour le repos de certains richissimes propriétaires, mouillaient de grands yachts qui font de la Méditerranée leur terrain de jeu.
Au-delà des retombées économiques pour le commerce et l'hôtellerie de ce rendez-vous qui "contribue à l'essor en fin de saison", selon André Beaufils, son organisateur, c'est tout un secteur, celui de la grande plaisance, qui en profite. "Les professionnels, comme le chantier Monaco Marine, reconnaissent que cela dope leur activité", ajoute-t-il.
On entend par "grande plaisance" les unités de plus de 24 m de long, dotées d'un équipage permanent. A 90% ce sont des yachts à moteur, pour 10% de voiliers. Sur les trois départements littoraux de la région PACA (Alpes-Maritimes, Var et Bouches-du-Rhône), 750 anneaux leur sont réservés.
Un secteur "à fort potentiel, où 300 entreprises, employant 2.500 salariés, réalisent un chiffre d'affaires global de 250 millions d'euros", explique Laurent Falaize, président de Riviera Yachting Network, un réseau régional qui réunit 80 de ces entreprises.
Secteur majeur, la grande plaisance représente plus d'emplois que celui de l'hôtellerie dans les Alpes-Maritimes, département qui reçoit pourtant 10 millions de touristes par an.
Si jusqu'en 2008 la croissance du secteur était à deux chiffres, avec l'arrivée de la crise les effectifs se sont stabilisés et les marges se sont réduites. Mais l'attractivité de la région et l'arrivée programmée pour 2014 de 15 nouveaux méga-yachts (60 à 80 m) sont porteurs d'espoir. Au point que deux nouvelles plates formes techniques sont en préparation, celle du groupe Couach à Saint-Mandrier et celle de Monaco Marine à La Seyne-sur-Mer (Var).
Alors que la région accueille le quart de la flotte mondiale de yachts (2.000 sur 8.000) et des centaines de grands voiliers, les trois départements "sont tout à fait complémentaires", explique encore M. Falaize: l'est de la région est plutôt dédié au "brokerage" (location) et à l'accueil des bateaux en période estival, l'ouest au "refit" (remise en état), maintenance et entretien en période d'hivernage.
En difficulté durant les années 80, des ports comme celui de La Ciotat se sont ainsi reconvertis, avec l'aide des collectivités, pour faire désormais du pôle Marseille/La Ciotat/Toulon "un leader dans la réparation et la maintenance des yachts au niveau mondial", ajoute M. Falaize.
Afin de mieux faire connaître leur offre, les professionnels se rencontreront fin novembre à Marseille à l'occasion de la 2e édition de la convention d'affaires SuperYacht Repair & Refit Networking (Syrren), durant le salon Seatrade (27-29 novembre), dédié à la croisière et à la grande plaisance.
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