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Nathalie Tauziat attendue comme témoin au procès Camaret

Entraîneur de nombreuses championnes françaises, Régis de Camaret est jugé pour des viols et tentatives de viols présumés sur ses joueuses alors mineures

L'ancienne n°1 du tennis féminin français devrait venir ce mardi devant les assises pour mineurs de Lyon pour défendre Régis de Camaret, ex-entraîneur jugé pour les viols, il y a plus de vingt ans, de deux jeunes joueuses.

Elle l'a toujours soutenu. Et elle le fera à nouveau, mardi après-midi, devant la cour d'assises du Rhône. Nathalie Tauziat, ancienne numéro 1 du tennis féminin français, défendra Régis de Camaret, jugé pour les viols, il y a plus de vingt ans, de deux anciennes pensionnaires mineures, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune. L'ex-championne du tennis féminin accuse ses anciennes camarades de vouloir salir la réputation de l'entraîneur.   
 
Camaret est mis en cause par plus d'une vingtaine de personnes qui ont raconté aux enquêteurs avoir été abusées et violées dès l'âge de 12 ans alors qu'elles effectuaient des stages au centre d'entrainement des Marres de Saint-Tropez. Ce dernier, aujourd'hui âgé de 70 ans, a nié la semaine dernière tout viol ou tentative de viol de ses anciennes joueuses. (Lire : Régis de Camaret rejette les accusations). Il a seulement reconnu avoir prodigué quelques caresses, à Karine, l'une des plaignantes, tout en lui en attribuant l'initiative. "Elle était amoureuse de moi et elle le montrait, elle le disait aux autres filles", a dit Régis de Camaret, qui a dit avoir repoussé les avances de Karine, reconnaissant tout au plus un "bisou dans le cou".

"Je récolte des haines extraordinaires"
 
Aux dizaines de témoignages enregistrés auprès des anciennes joueuses l'accusant toutes de viols à répétition, dont seulement deux n'étaient pas couverts pas la prescription, Régis de Camaret apporte sa propre explication. "Il y a des mensonges monstrueux qu'on ne peut pas accepter. J'ai amené beaucoup de joueuses à très haut niveau. Ça suscite des espoirs, et, quand ils sont déçus, je récolte des haines extraordinaires", a-t-il dit.

Sa soeur, Anne de Camaret, qui a travaillé pendant cinq ans auprès de son frère au club de Saint-Tropez, a assuré à la barre n'avoir "jamais rien remarqué d'inquiétant, jamais rien qui puisse tourner à la catastrophe". Elle juge même "déplorable" le procès qu'elle a mis sur le compte de "l'insatisfaction personnelle" de l'ancienne championne Isabelle Demongeot, qui a déposé plainte la première en 2005.  "C'était une petite diva, elle avait un rôle à jouer à Saint-Tropez. Quand ce rôle n'a plus été d'actualité, elle est devenu aigrie", a estimé Anne de Camaret.

Isabelle Demongeot, une vie "broyée"
 
Isabelle Demongeot, ancienne n° 2 du tennis français, a raconté vendredi dernier devant les assises du Rhône comment Régis de Camaret avait "broyé sa vie" en la violant dès l'âge de 13 ans et pendant neuf ans (lire : Camaret a "broyé ma vie") Elle s'était présenté en 2005 à la gendarmerie de Draguignan pour raconter son histoire, entraînant dans son sillage plus d'une vingtaine d'autres témoignages. Les poursuites engagées contre Régis de Camaret s'appuient sur deux d'entre eux seulement. Les autres remontent aux années 1970 et 1980 et sont prescrits. La comparution de Régis de Camaret intervient après un chemin judiciaire semé d'embûches. La cour d'appel d'Aix-en-Provence avait prononcé un non-lieu en 2009, une décision invalidée en 2011. L'homme encourt 20 années de prison. Le verdict sera rendu le 23 novembre. 

Source : Cliquez ici



20/11/2012
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