Lors de sa réunion, il a dénoncé les manquements de son principal « opposant acharné » et fait une ébauche de ses projets
Devant une foule composée de sympathisants, de curieux et de sceptiques, le député du Var Jean-Michel Couve a tenu sa première réunion publique dans le « vrai » cinéma de Saint-Tropez, La Renaissance.
Il est monté sur l'estrade en endossant son costume de candidat à la mairie de Saint-Tropez. Une vidéo de quelques minutes a été projetée au tout début de la réunion afin de donner des raisons de son nouvel engagement en commençant par un amer constat. « St-tropez s'est repliée sur elle-même » notamment, les « activités se réduisent l'hiver », le « chômage augmente» et la « fièvre immobilière» galopante.
« Travailler à la relance »
Les leçons de constat ? «Soutenir », les acteurs économiques, « rétablir le dialogue» et « travailler à la relance» de Saint-Tropez. Tout ceci dans le « calme » et dans un climat « serein», affirme-t-il. Et sans combats personnels.
Puis, l'ancien premier magistrat, à la tête des affaires locales entre 1983 et 1989 et ensuite de 1993 et 2008, explique le pourquoi de son non-combat pour 2008. Il évoque un « effet de surmenage » et de «stress » et explique que finalement, «je ne me suis pas senti sûr de moi». Il a donc, citant Pagnol, « laissé un peu mesurer les autres».
Dans une autre partie de son discours, il a distillé ses critiques à l'encontre de l'équipe municipale en place. Et il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère expliquant que depuis qu' «il a été élu maire », il a tout fait pour «dénaturer les actions que nous menions ». Deux ans après, « la Semagest était sur le flanc», le programme événementiel s'est réduit comme « peau de chagrin», des « cadres municipaux» ont été « renvoyés », les finances communales sont à «l'agonie», la «délinquance augmente inexorablement».
Dilapider « le patrimoine »
Selon lui, la faute « inexcusable » imputable à celui qu'il ne nomme jamais, est celui d'avoir livré « une grande partie du patrimoine » aux « promoteurs privés ».
Justifiant son bilan, la dette a augmenté car « on a investi dans la pierre ».
Evoquant ensuite les constructions actuelles de logement dans le cœur de la ville où les «immeubles grimpent de façon vertigineuse», il a déploré des contrats réalisés « dans la plus grande opacité», qu'il n'y ait pas eu de « débat», de «commissions » et de « critères d'attribution », affirmant que lui l'avait fait pour le secteur Saint-Antoine, notamment.
Il a émis la volonté de vouloir réunir les maires de Ramatuelle et de Gassin pour trouver un accord sur les logements, notamment sociaux.
Expliquant que Saint-Tropez est tout à la fois « un village du monde » et un « lieu de mémoire », il a conclu sur son désir de voir la cité du Bailli peser un peu plus au niveau intercommunal.