Les voleurs n'ont plus aucune limite. Le village de Saint-Tropez est victime de cette bien triste réalité.
Depuis quelques mois, des personnes très mal intentionnées ont en effet décidé de s'attaquer aux... défibrillateurs automatiques externes. Oui, vous avez bien lu. Pour rappel, ces appareils, utilisables par n'importe qui sans formation préalable, permettent de sauver des vies en cas d'arrêt cardiaque.
Et désormais, ils constituent une cible inattendue pour les malfaiteurs, qui agissent vraisemblablement au beau milieu de la nuit.
Cinq méfaits commis en deux ans
Le maire Jean-Pierre Tuveri n'en revient pas : « C'est tout simplement incroyable que l'on puisse voler ce type de matériel », a-t-il déclaré.
En accès libre pour la population, les défibrillateurs sont au nombre de huit à Saint-Tropez, dont cinq placés spécifiquement dans le centre-ville.
Depuis quelques semaines, celui qui était auparavant situé sur un mur à proximité de l'office de tourisme, sur le port, a disparu. « Au total, cinq défibrillateurs ont été volés depuis que nous les avons installés il y a deux ans », indique, consterné, le directeur des services techniques de la Ville, Bruno Lesca.
Source d'électricité potentielle
Selon les premiers éléments recueillis, les malfaiteurs récupèrent souvent la batterie du défibrillateur. Ils espèrent ainsi l'utiliser comme une petite source d'électricité. Et à chaque fois, il faut évidemment remplacer la fameuse batterie manquante. Leur montant s'élève tout de même à environ trois cents euros... « Un autre problème se pose, révèle Bruno Lesca. Il y a en effet toujours un délai pour obtenir de nouvelles pièces auprès des fabricants. »
Gageons que ce type de vols, dont tout le monde se passerait bien volontiers, s'estompera donc au plus vite. Car il s'agit bel et bien d'actes hautement inciviques.
Source : Var Matin