Le collectif anti-hélico reprend de l'altitude dans le Golfe de Saint-Tropez
Les habitants du golfe sont toujours dans l'attente de solutions pérennes en ce qui concerne le survol de la presqu'île par les hélicoptères.
Après plusieurs saisons en retrait, l’association de riverains née au cours de l’été 2007 reprend du service et pose son regard actualisé sur le survol de la presqu’île
Les beaux jours se profilent et, dans leur sillage, le spectre soulevé par l'épineuse question du survol de la presqu'île par les hélicoptères. À la tête du collectif depuis la forte mobilisation de l'été 2007, Michel Perrault a repris son bâton de pèlerin, après une récente réunion en sous-préfecture.
À l'époque, l'association avait été fondée en réaction à des nuisances tous azimuts, en particulier celle du Bourrian : « C'était devenu totalement invivable avec un trafic pas possible. En 2007, cela a été l'apothéose. Des hélicos atterrissaient n'importe où. Il n'y avait pas la notion d'hélisurfaces contrôlées, comme actuellement », se souvient Michel Perrault.
Barge en mer une illusion ?
Aujourd'hui, presque cinq plus tard, « où en est-on ? »Trois communes - Gassin, Ramatuelle et Saint-Tropez - ont lancé une étude de faisabilité à propos d'une barge en mer. « Où la disposer ? », s'interroge M. Perrault. En découvrant les contraintes d'une telle entreprise, cela devient même un casse-tête insurmontable : cette hélisurface marine ne devra pas gêner les mouvements des bateaux ; plusieurs administrations Direction générale de l'aviation civile, préfecture maritime sont concernées avec leur cortège de règlements ; la nécessité de créer un chenal et l'organisation de navettes vers un embarcadère.
À voir autant de barrières se dresser, d'aucuns se demandent si ce projet, jugé irréalisable, n'a pas été monté en épingle pour faire croire qu'une solution pérenne était en vue. Et calmer les esprits.
« C'est tellement resserré dans le golfe. Autant cela pourrait se concevoir dans une baie plus large, autant là... Au nom du collectif, cela me semble illusoire car il y a une rupture de charges. La barge est apparue comme un compromis. Je n'y crois pas ».
Ce n'est pas tant les atterrissages -- source évidente de nuisances pour les riverains - que le survol permanent venant de tous les horizons qui empoisonne l'air ambiant.
« L'hélico n'est pas le scooter de demain » « On n'est plus dans le sentiment de bruit ; on est dans le bruit, le vécu », assure-t-il. « Et je ne suis pas de ceux qui disent : ''il ne faut plus d'hélico". Car il y a eu des avancées considérables ».Mais localement, c'est comme si l'hélico était devenu le taxi d'avant. « Que certains rejoignent le golfe de Saint-Tropez depuis d'autres villes ou aéroports, c'est une réalité économique. Mais cela ne doit pas devenir le scooter de demain pour faire des sauts de puces entre différents points du golfe. »
Des solutions à terre, réalistes et pérennes, existent-elles vraiment ?
Trouver des implantations de terrains, sans gênes et faciles d'accès, semble relever de la gageure. « La solution d'avenir passe certainement par des appareils qui font moins de bruit », avance Michel Perrault. Cela sera-t-il suffisant pour ramener un peu de sérénité ?
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