Saint-Tropez ... For Ever

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L´esprit de la Nioulargue aux Voiles de Saint-Tropez

Plus de quatre mille équipiers fourbissent leurs armes pour être, dès le 24 septembre, au 13ème rendez-vous des Voiles de Saint Tropez à bord de trois cents des plus beaux voiliers futuristes ou des plus élégants yachts classiques de la planète. La Société Nautique de Saint-Tropez, qui préside à l'organisation souhaite mettre à l'honneur l'esprit de l'évènement à l'occasion du trentième anniversaire de la régate d'origine de la Nioulargue : sens marin, fair play sur l'eau et à terre, et le tout dans la bonne humeur.

 
 

« Nous aimerions que chacun se souvienne, ou apprenne, comment la Nioulargue est née » suggère André Beaufils, le président de la Société Nautique « lorsqu'en 1981, Patrice de Colmont, par une intuition qui le caractérise, avait imaginé un défi sans enjeu, une régate entre une bande de copains venus se saluer à la fin de l'été avant la saison de voile suivante. » Initialement baptisée « Club 55 Cup », la régate née entre deux bateaux, Ikra et Pride - qui sont tous deux annoncés trente ans plus tard dans le port varois ! - devait s'étoffer, dès l'année suivante, et prendre le nom de Nioulargue. Un nom inspiré du provençal « Nioulargo » - littéralement « Nid du large »- d'après celui d'un haut fond situé à 5 milles de la baie de Pampelonne et qui sert d'abri à la reproduction de multiples espèces de poissons méditerranéens. Il est également très intéressant de souligner que c'est la régate d'origine entre un classique 12mJI et un voilier de course-croisière moderne qui a donné sa caractéristique principale à la Nioulargue, puis aux Voiles de Saint-Tropez : faire naviguer sur un même plan d'eau les bateaux de la dernière génération et ceux qui ont écrit l'histoire du yachting.

Parmi les super-yachts, les Wally sont devenus l'incontournable ''marque de fabrique'' des Voiles depuis plus de dix ans. Ces unités de prestige, communément manœuvrées par des équipages de 25 personnes, ont été créées par l'équipe de Luca Bassani. Cette année, les yeux seront rivés sur Inti (24 mètres) – l'ancien Indio – tombeur du titre à la Palma Vela, et qui devrait faire figure de favori pour les régates tropéziennes. Pour lui donner la réplique, Magic Carpet 2 (28m80) – qui fait sa dernière saison en attendant le tout premier Wally Cento (100 pieds) en commande pour l'an prochain -, le géant Esense (43m70) ou encore Angel's Share – l'ancien Wally 130 – entièrement relooké à la demande de son nouveau propriétaire et qui s'alignera aux Voiles avec une nouvelle couleur de coque anthracite.

Chez les Maxi, parmi les unités les plus en vue, le duel entre Sojana (35 m – Farr 115) et Rambler 100 (30 m – Reichel Pugh) entamé en Atlantique n'aura, hélas, pas lieu à Saint-Tropez. Le 100 pieds ayant malheureusement chaviré mi-août à proximité du rocher du Fastnet après avoir perdu une partie de sa quille. Le Farr 115 de Peter Harrison se consolera en affrontant le tout nouveau Firefly, un 115 pieds néerlandais dessiné par Hoek Design et construit en 2011 au chantier Jachtbouw.

Tradition : plus de 115 unités attendues, un record
Chez les classiques, l'évènement 2011 est incontestablement l'arrivée d'Hispania. Ce cotre aurique a la double particularité d'être de la lignée des plus belles unités de l'âge d'or du yachting dessinées par William Fife, mais encore d'appartenir à la caste « royale » des 15 m JI. Construit en 1909 sur ordre de SMR le roi d'Espagne Alphonse XIII, ce bateau de 23 mètres de long a tout d'abord connu le succès lors de nombreuses régates internationales dans lesquelles ses armateurs le faisaient courir, tout en participant à la valorisation des plans d'eau espagnols en leur qualité de scènes majeures du monde du yachting. Fairlie en Angleterre a effectué la restauration complète de la coque avant son transfert dans les chantiers navals de Majorque. Hispania sera donc pour la toute première fois aux Voiles cette année, et pourra compléter le carré d'or des 15 m JI en affrontant l'illustre Tuiga du Yacht Club de Monaco, Mariska et The Lady Anne.Trois de ces yachts d'exception feront notamment partie de la première édition de la régate des centenaires organisée en collaboration entre la SNST et le Yacht Club de Gstaad le jeudi 29 septembre.

Construit en 1937 sur plans Olin Stephens, Manitou (18m90) est un très élégant yawl Marconi qui a la particularité d'avoir été utilisé par John F. Kennedy pendant sa présidence. Après avoir continué sa carrière comme voilier école, le bateau a subi un profond refitting en 2010 et fera sa toute première apparition aux Voiles. Un autre yawl - mais un très rare yawl aurique cette fois - sera également présent dans le golfe. Construit en 1918 au chantier Nielsen, au Danemark, Runa IV (10m73) ne peut renier ses origines Viking. Ce racer en bois à quille longue a été sauvé de la destruction en 2009 par Yves Carcelle qui l'a ramené de San Francisco pour le faire entièrement restaurer au chantier du Guip à Brest. Bruno Troublé, qui a suivi tout le projet, en sera le skipper pour les Voiles de Saint-Tropez.

Parmi les ''nouveaux venus'', on attend également avec intérêt Skylark (16m), un élégant ketch marconi sur plans Stefens de 1937, le bateau qui a été restauré par Tara Getty, descendant de la dynastie Getty, après avoir achevé la splendide réhabilitation du motor-yacht Blue Bird, ou encore Palynodie II (12m), un des premiers piliers de la saga des yachts de course du célèbre maire de Marseille, Gaston Defferre.

Course au large


31/08/2011
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