Voiles de Saint-Tropez...
Le soleil avait élu domicile aux quatre coins de l’hexagone cette semaine. Mais il brillait d’un éclat particulier sur le golfe si clair de Saint Tropez, ses rayons estivaux illuminant de mille feux des stars parfois centenaires, yachts de tous les temps et acteurs de l’édition anniversaire des Voiles de Saint-Tropez, héritière de la Nioulargue initiée en 1981.
Les conditions anticycloniques ont toute la semaine relégué au second plan Eole et c’est Poséïdon, Dieu de la mer, qui lui a volé la vedette, s’accaparant chaque jour les 300 voiliers en lice pour des régates disputées avec sérieux par près de 4 200 marins, tous conscients du prestige de l’événement et de leur chance d’y participer. Gagner à Saint-Tropez, quelles que soient les conditions, vous habille durablement un palmarès. La dernière journée de régate consolide les classements et consacre un yachting triomphant, qui distille sans compter joie et plaisir aux amoureux des beaux bateaux qui vont sur l’eau.
Aujourd’hui comme hier
Certes, cette dernière journée de course s’apparente aux 5 jours qui l’ont précédé ; menu unique pour tous, grand soleil, ciel azur immaculé, mer translucide à peine ridée d’un amical clapot... et des voiles, des centaines de voiles de toutes tailles et de toutes formes. Les plus spectaculaires, peut-être, les grandes auriques qui habillent cotres et goélettes centenaires, ont toute la semaine focalisé l’intérêt des profanes comme du plus blasé des photographes. Dernière journée de cette longue et belle semaine tropézienne oblige, les grandes goélettes qui s’élançaient peu après 13 heures dans le sillage des différentes classes auriques ou Marconi, paradaient toutes sagement alignées tribord amure vers Sainte Maxime ; Altaïr (Fife 1931), Sunshine (Fife 2003), Mariette (Herreshoff 1915), et la majestueuse Elena (Herreshoff 1911) menaient leur propre ballet sur la gauche du plan d’eau tandis que les grands côtres auriques glissaient en bâbord vers les Canoubiers. Tuiga (Fife 1909), en quête de points pour la victoire finale dans le très exclusif groupe des 15 m JI, prenait vite le commandement suivie comme son ombre par Mariska (Fife 1908). Cambria (Fife 1928), immense 23 m JI trouvait dans les hauts de son immense grand voile un peu de pression pour s’échapper en milieu de golfe. Barreurs et régleurs étaient alors au maximum de leur concentration pour négocier clapot et saute de vent. La sortie du golfe voyait une nouvelle fois tous les groupes de yachts classiques partis à intervalles réguliers de 5 en 5 minutes s’embouteiller du côté de la Seiche à Huile où une réduction de parcours était décidée, avant une sage annulation de la manche, le vent ayant totalement déserté le plan d’eau...
Les “petits” IRC persistent et signent
Le scénario était en tous points similaires pour les voiliers Modernes décidément peu gratifié par Eole en bordure du golfe. Néanmoins, les petits IRC C et D partis dans 5 à 6 nœuds de vent sont parvenus à boucler le parcours depuis Pampelonne jusqu’à l’entrée du golfe via la Nioulargue. Ils égalisent en nombre de course validées (deux) les Groupes IRC A et B. Qu’importe, la fête a été belle tout au long de la semaine, et les marins affichaient leur bonheur de partager les mêmes valeurs d’excellence dans le sport et l’art de naviguer à grand coups de coups de canons dans le port de Saint Tropez.
5 manches pour les Wally
Tony O’Gormann est un homme heureux ce soir. Président du Comité de course sur le rond spécifiquement dédié aux grands Wally au large de Pampelonne, il a validé 5 manches au compteur des grands voiliers futuristes. Aujourd’hui encore, il donnait dès midi et dans 6 à 7 noeuds de vent un départ pour un parcours de type banane mouillé cap à l’est, pour une distance entre deux bouées de plus de deux milles. Très réactif grâce à la dextérité de ses mouilleurs, il a pu anticiper les rotations du vent, et maintenir l’équité de débats une fois encore dominé par Magic Carpet...
Ils ont dit :
Bruno Troublé, Runa IV
“Depuis 30 ans que je viens aux Voiles, je n’avais jamais connu de conditions aussi légères. Mais nous avons malgré tout pris un plaisir immense à naviguer ici. Runa IV est un vaillant petit bateau qui marche très bien. Il aurait aimé un peu plus de pression pour annuler son “rating” peu valorisant. Saint Tropez, c’est du bonheur sur l’eau comme à terre. On n’est jamais déçu aux Voiles!”
Georges Kohrel, directeur de course,
“Ce fut une journée à l’image de cette semaine décidément totalement inattendue en cette période de l’année. Nous avons pu à la mi-journée lancer toutes les séries, Modernes, Classiques et Wally... et le vent faible nous a de nouveau totalement lâché. Je suis naturellement très déçu pour les concurrents qui ont tous régaté avec le plus grand sérieux. Mais les conditions météos ne permettaient pas aujourd’hui de valider de manière équitable les débats. La satisfacion vient de toutes nos équipes, à terre comme sur l’eau. La sécurité a fait un boulot formidable, et les comités de course se sont bagarrés à chaque instant pour mouiller des courses, réduire ou modifier des parcours...”
Tony O’Gormann, Président du rond “Wally”
“Nous disposons d’une équipe formidable et très réactive pour gérer le rond des éxigeants Wally. Je sais que tous les skippers et propriétaires sont très heureux de leur semaine Tropézienne. Avec 5 manches validées, l’équité sportive est plus que respectée et nous sacrons un beau vainqueur...”
Seb Audigane, Wally Ryokan2
“Nous avons eu la chance de pouvoir naviguer toute la semaine sur le plan d’eau de Pampelonne. Des régates de petits temps, ce qui n’est pas le meilleur secteur de jeu de Ryokan2 qui est l’un des plus “petit” des Wally. Dès le départ, on se fait quelque peu “étouffer” par les “gros”, et il nous faut alors tenter des coups plus ou moins judicieux. Saint Tropez reste magique et un lieu formidable pour clore la saison. Sur le plan personnel, je change dès demain de support puisque je rejoins Stève Ravussin à La Trinité sur mer sur son Mod 70...”
Ils sont à Saint Tropez....
Cécile Poujol, ambassadrice d’Ecorem
La navigatrice Marseillaise Cécile Poujol navigue à Saint-Tropez à bord de Moonbeam IV, le beau côtre aurique signé Wlliam Fife. Elle participera mardi 4 octobre à Marseille à l’inauguuration d’Ecorem, l’Espace Collaboratif de ressources sur l’Education au développement durable en Méditerranée. Il s’agit d’une plateforme d’échanges et de partages de ressources sur la Méditerranée, destinée à faciliter la mise en oeuvre de projets d’information, de sensibilisation, d’éducation et de formation sur les comportements en milieu marin et littoral méditerranéen.
Avel en route pour le Trophée Rolex
Le cotre aurique Avel (vent en Breton), caractérisé par sa proue à clipper, son timon à barre est toujours en pôle pour remporter le Trophée Rolex. Commandé en 1896 par René Calame à Charles Nicholson, Avel fut dès le départ pensé pour la régate. En 1927, le beau côtre est tombé dans l’oubli, et a passé de nombreuses années dans une vasière en Angleterre. C’est Maurizio Gucci qui l’a sauvé en 1990, confiant sa restauration à Harry Spencer et Clark Poston à Cowes. Avel rejoignit en 1994 le circuit Classique Méditerranéen où il brille toujours de mille feux. En cas de victoire dans le Trophée Rolex, Avel deviendrait le premier cotre aurique à remporter ce trophée de prestige. Résultat demain !
Aujourd’hui comme hier
Certes, cette dernière journée de course s’apparente aux 5 jours qui l’ont précédé ; menu unique pour tous, grand soleil, ciel azur immaculé, mer translucide à peine ridée d’un amical clapot... et des voiles, des centaines de voiles de toutes tailles et de toutes formes. Les plus spectaculaires, peut-être, les grandes auriques qui habillent cotres et goélettes centenaires, ont toute la semaine focalisé l’intérêt des profanes comme du plus blasé des photographes. Dernière journée de cette longue et belle semaine tropézienne oblige, les grandes goélettes qui s’élançaient peu après 13 heures dans le sillage des différentes classes auriques ou Marconi, paradaient toutes sagement alignées tribord amure vers Sainte Maxime ; Altaïr (Fife 1931), Sunshine (Fife 2003), Mariette (Herreshoff 1915), et la majestueuse Elena (Herreshoff 1911) menaient leur propre ballet sur la gauche du plan d’eau tandis que les grands côtres auriques glissaient en bâbord vers les Canoubiers. Tuiga (Fife 1909), en quête de points pour la victoire finale dans le très exclusif groupe des 15 m JI, prenait vite le commandement suivie comme son ombre par Mariska (Fife 1908). Cambria (Fife 1928), immense 23 m JI trouvait dans les hauts de son immense grand voile un peu de pression pour s’échapper en milieu de golfe. Barreurs et régleurs étaient alors au maximum de leur concentration pour négocier clapot et saute de vent. La sortie du golfe voyait une nouvelle fois tous les groupes de yachts classiques partis à intervalles réguliers de 5 en 5 minutes s’embouteiller du côté de la Seiche à Huile où une réduction de parcours était décidée, avant une sage annulation de la manche, le vent ayant totalement déserté le plan d’eau...
Les “petits” IRC persistent et signent
Le scénario était en tous points similaires pour les voiliers Modernes décidément peu gratifié par Eole en bordure du golfe. Néanmoins, les petits IRC C et D partis dans 5 à 6 nœuds de vent sont parvenus à boucler le parcours depuis Pampelonne jusqu’à l’entrée du golfe via la Nioulargue. Ils égalisent en nombre de course validées (deux) les Groupes IRC A et B. Qu’importe, la fête a été belle tout au long de la semaine, et les marins affichaient leur bonheur de partager les mêmes valeurs d’excellence dans le sport et l’art de naviguer à grand coups de coups de canons dans le port de Saint Tropez.
5 manches pour les Wally
Tony O’Gormann est un homme heureux ce soir. Président du Comité de course sur le rond spécifiquement dédié aux grands Wally au large de Pampelonne, il a validé 5 manches au compteur des grands voiliers futuristes. Aujourd’hui encore, il donnait dès midi et dans 6 à 7 noeuds de vent un départ pour un parcours de type banane mouillé cap à l’est, pour une distance entre deux bouées de plus de deux milles. Très réactif grâce à la dextérité de ses mouilleurs, il a pu anticiper les rotations du vent, et maintenir l’équité de débats une fois encore dominé par Magic Carpet...
Ils ont dit :
Bruno Troublé, Runa IV
“Depuis 30 ans que je viens aux Voiles, je n’avais jamais connu de conditions aussi légères. Mais nous avons malgré tout pris un plaisir immense à naviguer ici. Runa IV est un vaillant petit bateau qui marche très bien. Il aurait aimé un peu plus de pression pour annuler son “rating” peu valorisant. Saint Tropez, c’est du bonheur sur l’eau comme à terre. On n’est jamais déçu aux Voiles!”
Georges Kohrel, directeur de course,
“Ce fut une journée à l’image de cette semaine décidément totalement inattendue en cette période de l’année. Nous avons pu à la mi-journée lancer toutes les séries, Modernes, Classiques et Wally... et le vent faible nous a de nouveau totalement lâché. Je suis naturellement très déçu pour les concurrents qui ont tous régaté avec le plus grand sérieux. Mais les conditions météos ne permettaient pas aujourd’hui de valider de manière équitable les débats. La satisfacion vient de toutes nos équipes, à terre comme sur l’eau. La sécurité a fait un boulot formidable, et les comités de course se sont bagarrés à chaque instant pour mouiller des courses, réduire ou modifier des parcours...”
Tony O’Gormann, Président du rond “Wally”
“Nous disposons d’une équipe formidable et très réactive pour gérer le rond des éxigeants Wally. Je sais que tous les skippers et propriétaires sont très heureux de leur semaine Tropézienne. Avec 5 manches validées, l’équité sportive est plus que respectée et nous sacrons un beau vainqueur...”
Seb Audigane, Wally Ryokan2
“Nous avons eu la chance de pouvoir naviguer toute la semaine sur le plan d’eau de Pampelonne. Des régates de petits temps, ce qui n’est pas le meilleur secteur de jeu de Ryokan2 qui est l’un des plus “petit” des Wally. Dès le départ, on se fait quelque peu “étouffer” par les “gros”, et il nous faut alors tenter des coups plus ou moins judicieux. Saint Tropez reste magique et un lieu formidable pour clore la saison. Sur le plan personnel, je change dès demain de support puisque je rejoins Stève Ravussin à La Trinité sur mer sur son Mod 70...”
Ils sont à Saint Tropez....
Cécile Poujol, ambassadrice d’Ecorem
La navigatrice Marseillaise Cécile Poujol navigue à Saint-Tropez à bord de Moonbeam IV, le beau côtre aurique signé Wlliam Fife. Elle participera mardi 4 octobre à Marseille à l’inauguuration d’Ecorem, l’Espace Collaboratif de ressources sur l’Education au développement durable en Méditerranée. Il s’agit d’une plateforme d’échanges et de partages de ressources sur la Méditerranée, destinée à faciliter la mise en oeuvre de projets d’information, de sensibilisation, d’éducation et de formation sur les comportements en milieu marin et littoral méditerranéen.
Avel en route pour le Trophée Rolex
Le cotre aurique Avel (vent en Breton), caractérisé par sa proue à clipper, son timon à barre est toujours en pôle pour remporter le Trophée Rolex. Commandé en 1896 par René Calame à Charles Nicholson, Avel fut dès le départ pensé pour la régate. En 1927, le beau côtre est tombé dans l’oubli, et a passé de nombreuses années dans une vasière en Angleterre. C’est Maurizio Gucci qui l’a sauvé en 1990, confiant sa restauration à Harry Spencer et Clark Poston à Cowes. Avel rejoignit en 1994 le circuit Classique Méditerranéen où il brille toujours de mille feux. En cas de victoire dans le Trophée Rolex, Avel deviendrait le premier cotre aurique à remporter ce trophée de prestige. Résultat demain !
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