Voile - Les « Dragon » envahissent Saint-Tropez
Maniables et pouvant naviguer par tous les temps, les « Dragon » séduisent de nombreux marins. Ceux-ci espèrent maintenant que le vent sera au rendez-vous pour ne pas gâcher la fête dans la cité du Bailli.
À peine les Voiles de Saint-Tropez terminées, les Dragon se posent sur la cité du Bailli. Trois jours de régates sportives au programme, avec cinquante bateaux : ce n'est certes pas la folie des Voiles, avec ses 300 voiliers et ses 4 000 marins, mais quand même, le Dragon vaut le détour et ce rassemblement est très attendu par les amateurs de voile sportive.
Créé en 1929 par John Anker, un Norvégien, le Dragon est un quillard de 8,90 mètres de long très racé, très léger, maniable et taillé pour la course. À l'origine, ce bateau était destiné aux petits Scandinaves n'ayant pas trop les moyens de s'offrir un vrai voilier.
Et là-bas, sur la Baltique, les esquifs sont forcément costauds pour résister aux conditions quelquefois difficiles de l'Europe du Nord…
Cinquante bateaux dans la rade
Très vite, ce bateau destiné à accueillir trois équipiers à bord connaît le succès. Aujourd'hui, il y a un peu plus de 6 500 exemplaires dans le monde. Le Dragon a séduit le marin par sa maniabilité, par son prix accessible et surtout la possibilité qu'il offre de s'éclater en naviguant par tout temps.
Fort de cette réussite, et, aussi, de sa popularité parmi les têtes couronnées qui apprécient ce voilier pour s'amuser à régater, le Dragon est intégré comme série aux Jeux olympiques de Londres en 1948. Il le sera jusqu'en 1972. Paradoxalement, ce retrait ne va pas entacher le développement du Dragon, dont les fédérations multiplient les compétitions avec une certaine réussite. En 2004, pour les 75 ans du Dragon, il y avait ainsi à Saint-Tropez 260 concurrents !
Depuis, les organisateurs de la manifestation tropézienne ont décidé de réduire le nombre des participants à 50 unités.
Un chiffre idéal pour offrir de belles régates, avec, cette année encore, des bateaux venus de toute l'Europe, dont une forte colonie de Britanniques, mais aussi des Russes, et un voilier américain.
Les régates débutent ce matin et se déroulent jusqu'à samedi inclus. Quatre manches sont prévues chaque jour au large de Saint-Tropez, avec des départs en fin de matinée. L'essentiel est que le vent soit au rendez-vous. Et ce n'est pas gagné !
Hier, comme pour toute la semaine des Voiles, c'était encore calme plat sur le golfe… Il ne reste qu'à invoquer Eole, Neptune ou le dieu Mistral ? Croisons les mâts !
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