Saint-Tropez : l'exception varoise
Le village mythique est un îlot à part sur la Côte d'Azur. L'exception vaut également pour les transactions immobilières dont beaucoup échappent aux notaires.
Se balader sur le port et dans les ruelles de Saint Tropez, c'est quoi qu'on en dise, toucher du doigt une certaine idée du luxe. En matière immobilière, comme ce qui est rare demeure cher, peu d'offres sont aujourd'hui sur le marché.
«Beaucoup de ventes ne passent pas par les notaires, décrypte Me Pascal Palenc, chargé de communication pour la Chambre de notaires du Var. Elles se font sous forme de rachat de parts de sociétés civiles immobilières (SCI), donc sous seing privé. Du coup, on ne sait jamais vraiment qui est le détenteur du bien...»
Le marché immobilier tropézien est bien un marché fermé. «Les biens sont assez rares», confirme l'agent immobilier Pascal Leclair de l'Agence générale immobilière méditerranée (Agim83) «Ce n'est pas que nous manquons de clients. Mais disons que certains vendeurs ont des exigences complètement farfelues, entretenues à la fois par les clients et les agents. Et quand une agence ne dit pas à ce vendeur ce qu'il veut entendre, il ne donne pas le mandat. Il faut se montrer psychologue avec cette clientèle qui de toute façon n'est pas pressée pour vendre. Le bien peut rester plusieurs années en agence. Ce n'est pas important.»
Evaluer un prix au mètre carré est illusoire
Force est toutefois de constater que le marché ralentit «essentiellement à cause des incertitudes liées à la fiscalité», conviennent notaires et agences immobilières. Les étrangers ne sont pas les seuls nouveaux propriétaires de Saint-Trop'. Bien que l'on trouve toujours ici «une grande fortune, souvent inconnue du grand public, originaire de chaque pays», confirme Pascal Leclair.
Tenter d'évaluer un prix moyen au mètre carré est ici complètement illusoire, tant certaines opération à 20, 30, ou 40 millions d'euros peut fausser la donne.
Une chose est en revanche certaine: en achetant à Saint-Tropez, l'homme riche achète toujours un rêve et une valeur refuge sur le long terme. Ainsi résume Pascal Leclair: «En 1989, on vendait des maisons à 18 millions de Francs... On se disait que ca ne monterait pas plus haut. Aujourd'hui, on les vend toujours 18 millions, mais ce sont des euros...»
Source : Cliquez ici
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 43 autres membres