Les USA 1ers importateurs de nos rosés
Une dizaine de décideurs américains comparent l'offre varoise, tout au long de la semaine, après une séance dégustation organisée lundi à Ste-Maxime.
Les États-Unis sont désormais le premier pays importateur de rosé de Provence. Très courtisés, d’influents acheteurs sont accueillis cette semaine dans le Var pour déguster l’appellation
La balance commerciale viticole de Provence a les joues qui rosissent… de contentement. D'après les dernières statistiques douanières, les exportations de rosés du cru ont augmenté de 62 % en volume. Le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (1), qui laboure les marchés depuis des années, récolte les fruits de ses efforts. Et continue à semer !
Cette semaine, l'équipe de la Maison des vins des Arcs chouchoute d'influents acheteurs-prescripteurs américains en phase repérage. Première mission, leur donner un panorama d'ensemble de l'offre, en organisant une journée dégustation. Un autre panorama s'offre à eux lorsqu'ils posent leurs valises à La Belle Aurore. Celui des Voiles de Saint-Tropez, qui déploient leurs fastes face à l'hôtel maximois dont les fondations sont léchées par la Méditerranée.
Accords commerciaux en vue
Pas vraiment le genre de spectacle à déconcentrer nos fines papilles qui, après un bref round d'observation, se saisissent des premiers échantillons pour déguster puis… recracher. Car bien entendu, ici, on n'avale pas. Une soixantaine de références sont proposées. Mieux vaut donc avoir les idées claires pour remplir le petit carnet d'appréciation fourni par le CIVP.
But du jeu : élire leurs neuf domaines préférés et, ensuite, s'y rendre pour tisser encore davantage les liens avec les producteurs et optimiser les chances de conclure un accord commercial.
« Je vais opter en priorité pour le Château La Moutète à Cuers, le Clos des Crostes de Lorgues, Château Saint-Maur de Cogolin et le Château Volterra de Ramatuelle », dévoile, à la mi-journée, une des figures américaines de ce casting viticole. La dizaine d'importateurs, distributeurs et sommeliers est visiblement sous le charme. Seule fausse note, vite corrigée par de rapides secousses « Orangina » au top départ, certaines cuvées dont la fraîcheur laisse à désirer.
« Grâce à nous, importateurs, les goûts évoluent en Amérique. Nous éduquons les consommateurs ! Le rosé sucré et couleur framboise américain est en phase de déclin », confie, en toute modestie, la Wine Manager, Catherine Kaylor.
Imposer une « catégorie rosé »
Ces vins américains culminent encore à 96 % de la consommation locale et le rosé français garde une image de vin festif occasionnel, mais force est de reconnaître que les lignes bougent.
« Nous nous positionnons sur le haut de gamme. A terme, nous souhaitons que le rosé ne soit plus seulement une tendance, mais que, demain, on arrive à une vraie catégorie rosé, notamment sur les cartes des restaurants (2). De nouvelles opérations de promotion sont prévues sur Chicago et Washington vers février-mars », annonce Alexandra Fauchas, responsable export du CIVP. En 2013, la conquête du rosé clair chez les visages pales américains a pour but d'en faire l'ami public n° 1.
1. Le CIVP regroupe les appellations Côtes de Provence, Coteaux d'Aix-en-Provence et Coteaux varois en Provence.
2. Jusqu'ici, le rosé est classé en fin de liste dans la catégorie « Autres vins »…
Source : Cliquez ici
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