A Ramatuelle, l’assemblée générale des plagistes de Pampelonne a été l’occasion de faire le point sur le dossier du schéma d’aménagement qui ne satisfait pas les professionnels, loin de là.
À l'issue d'une saison que chacun a qualifié de bonne, même si les débuts ont été un peu difficiles en juin et en juillet, les plagistes de Pampelonne se sont réunis à l'Esquinade pour évoquer le bilan des mois d'été.
Et, surtout, pour faire le point sur l'avancée du projet de schéma d'aménagement de Pampelonne, redouté de tous.
Le président Jean-Claude Moreu et l'avocate de l'association, Maître Rebuffat, ont noté que le rapport des trois commissaires enquêteurs avait été rendu et qu'il était consultable sur Internet, sur le site de la mairie.
Dans ce rapport, les trois hommes émettent deux réserves et sept recommandations.
Deux réserves
Les deux réserves concernent notamment la faisabilité de la mise en œuvre du schéma (réserves techniques et méthodologiques). Elles devront être levées pour que l'enquête puisse être aboutie.
Parmi les recommandations, on note une réflexion de fond sur la sécurité, une expérimentation préalable du montage et du démontage des plages en fin de saison, ainsi qu'une étude sur l'impact environnemental de ces manipulations.
Il est aussi évoqué la réalisation d'un nécessaire plan de circulation de la plage, donner les moyens de respecter les règles en nommant une direction du domaine et enfin de prendre en compte les remarques de l'autorité environnementale.
« Une fois que le document sera définitivement adopté en conseil municipal, il faudra voir s'il nous convient ou non. Si ça n'est pas le cas, il faudra l'attaquer avant que le décret d'application soit édicté. Après il sera trop tard »,a souligné Maître Rebuffat.
En effet, le schéma, qui devra ensuite être mis en œuvre à partir d'un document qui décrira les modalités d'application, sera avant tout un document d'urbanisme. En tant que tel, il fixera des zonages qui s'imposeront.
Inutile de dire que l'affaire n'est pas terminée. En effet, les plagistes s'élèvent contre le réaménagement et notamment la reconstitution du « cordon dunaire » qui risque de faire perdre beaucoup de place aux exploitations, car il réduira considérablement la surface de la plage dont 20% seulement pourront être occupés.
L'indésirable cordon
L'existence même de ce cordon a été remise en cause car de l'avis de ceux qui sont à Pampelonne depuis longtemps, il n'a jamais existé, en tout cas pas à ce niveau du littoral, mais bien plus en arrière-plage.
Or, le cordon, outre sa position inappropriée au regard de l'historique environnemental, pourrait aussi avoir des conséquences économiques dévastatrices en réduisant notablement l'activité économique.
Les exploitants vont, n'en doutons pas, enfourcher ce nouveau cheval de bataille.