Les pêcheurs d'oursins sous haute surveillance à St-Tropez
Si la pêche est ouverte, la meilleure période pour la récolte s'amorce à partir de la mi-décembre.
Ouverte depuis ce mardi 1er novembre, la pêche aux châtaignes de mer est soumise à des règles et quotas rarement observés par les amateurs. Au grand dam des professionnels
Ce n'est vraiment pas le moment », prévient d'emblée le premier prudhomme Guy d'Arco. Sur les étals des pêcheurs du marché aux poissons, nulle trace de Paracentrotus lividus. Et pour cause, en ce début novembre, le petit piquant aux reflets pourpre n'est pas l'objectif prioritaire de la poignée de pêcheurs professionnels de la cité corsaire.
Quand bien même, si depuis ce mardi, cette chasse au trésor sous-marin est ouverte. « Pour la meilleure période, ce n'est pas avant la fin décembre, poursuit-il. Aujourd'hui les oursins ne sont pas vraiment pleins. Ce serait dommage. Ils ne sont pas encore mangeables Nous à la prud'homie, on s'est donné une ligne de conduite. On n'ira pas avant décembre ».Changement d'approche, quand il y a seulement quelques saisons en arrière, cette pêche débutait vers fin septembre.
Abus des amateurs
Romain, lui, a coché la date depuis longtemps. En ce jour férié, profitant d'une mer d'huile, il a plongé dans son repaire à oursins en respectant les consignes. Revenu de son expédition sous-marine, il savoure simplement son butin sous un soleil blafard. « Pas de raison d'abuser. Je me contente de prélever quelques piquants pour le plaisir de la quête »...et de la chair.
Si tous les plongeurs amateurs d'échinodermes étaient du même acabit, la récolte d'oursins ne poserait pas de problème. Seulement…« J'ai aperçu l'autre jour un pêcheur amateur au Trézain, il en avait une lessiveuse entière »,raconte le premier prudhomme. Tous n'échappent pas aux contrôles inopinés. À l'instar de ce braconneur varois interpellé le 19 octobre dernier, le long des côtes carqueirannaises.
La brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime a appréhendé ce plongeur en possession d'une centaine d'oursins ! Bien loin des quotas destinés à une simple consommation personnelle.
Une pêche non privilégiée
« Aux affaires maritimes, ils n'ont pas assez d'effectifs par rapport au nombre de plaisanciers pour tout contrôler », déplore-t-il. L'été, des touristes vont aux oursins l'air de rien. Comme si cela ne suffisait pas, certaines tables affichent ce. « Comment est-ce possible ? », s'interroge le premier Prudhomme.
En tout cas, ce ne sont pas les pêcheurs tropéziens qui malmènent l'animal. Peu ont demandé l'agrément préfectoral pour cette pêche jugée trop aléatoire. Une ressource dont le rythme de croissance est d'environ dix-sept années avant d'atteindre la taille réglementaire.
Encore faut-il que la qualité du milieu soit saine. « Il y a deux ans, les oursins avaient disparu des eaux du golfe,avance Guy d'Arco.Ils avaient ce qu'on appelle la pelade. Ils perdaient tous leurs poils ».
La faute en partie aux produits nocifs déversés par les émissaires. Comme à Grimaud cet été. Ou à Saint-Tropez, avant que la nouvelle station d'épuration ne se convertisse au biologique.« L'oursin est un filtre d'eau de mer : si son environnement est pollué, ou il s'en va ou il meurt. »
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