Entre 20H00 et minuit ce sont les deux roues qui ont été ciblés par les militaires à la recherche de produits stupéfiants. Puis, entre 4H00 et 7H00, tous les usagers qui quittaient Saint-Tropez ont été contrôlés avec fouilles des véhicules.
Fait inhabituel, un carabinier italien participait "en tant qu'observateur" aux opérations menées sur réquisition du parquet de Draguignan.
"Face à la récidive, à l'absence de prise de conscience et aux imprudences, il convient de compléter les dispositifs de prévention par de la répression" a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie du Var, le colonel Laurent Bitouzet.
"Consommer de l'alcool, de la cocaïne, de l'héroïne, du cannabis, pour eux c'est normal. Ce sont des produits festifs" déplore le commandant adjoint de l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR), le capitaine Franck Gidaro.
Côté stupéfiants, la traque permanente conduite par les gendarmes a mis un frein aux trafics mais les militaires ne se font aucune illusion. "La drogue circule par bateaux, par hélicoptère" indique le commandant de la compagnie de Saint-Tropez, le chef d'escadron Frédéric Marc. Ici la vigilance est de règle et "les people sont prudents, ils ont tous des chauffeurs", note un gendarme.
Pourtant depuis le début de l'année, selon l'officier de la police judiciaire de la gendarmerie du Var, le chef d'escadron Gilbert Mélis, "douze réseaux de trafics de stupéfiants dont quatre dans le golfe de Saint-Tropez ont été démantelés par la gendarmerie".
"Des dizaines de kilos de produits stupéfiants, de la cocaïne, de l'héroïne, de la résine de cannabis, ont été saisis et plus d'une centaines de personnes ont été mises en cause" précise la même source.
Parmi elles (plus d'une quarantaine : ndlr) sont toujours mises en examen.
Ce bilan ne prend pas en compte les "consommateurs", jugés en comparution immédiate ou ayant bénéficié de mesures alternatives.