Immobilier Saint-Tropez : le marché tropézien attire toujours...
Primo-accédants, s’abstenir !
A Saint-Tropez, le marché immobilier ne concerne qu’une catégorie particulière d’acquéreurs : les acheteurs fortunés. Si la ville est victime de son succès, les biens immobiliers dont le prix est situé au-dessous de la barre des deux millions d’euros obligent à prévoir d’importants travaux de rénovation. Ainsi, les primo-accédants sont totalement exclus de ce marché, d’autant qu’il est particulièrement caractérisé par l’achat-vente de résidences secondaires.
En revanche, si la demande ne s’essouffle jamais, les effets de prix relayés par les médias peuvent faire fuir la clientèle et les transactions ne se concluent que si le vendeur reste raisonnable.
Bien qu’un achat immobilier soit plus accessible dans les villes voisines, les transactions s’estiment toujours à plusieurs millions d’euros : si un bien se vend dix millions d’euros à Saint-Tropez, il se vendra pour six millions d’euros à Ramatuelle, par exemple.
Prestige un jour, prestige toujours
Si Saint-Tropez est synonyme de luxe et d’originalité, son marché immobilier se veut être le reflet de sa réputation. Tout achat immobilier à Saint-Tropez peut être qualifié d’immobilier de prestige. Toutefois, une partie des acheteurs tropéziens privilégie la situation au bien lui-même : une maison trop petite mais relativement bien située sera rapidement vendue avec, en prévision, un agrandissement et d’importants travaux. Les dépenses en travaux, bien qu’onéreuses, ne sont pas un frein à l’achat pour les potentiels acquéreurs de Saint-Tropez.
Qu’il s’agisse d’un achat compulsif ou plus réfléchi, les acheteurs recherchent en premier lieu une vue dégagée sur la mer, sans vis-à-vis, bien sûr. La vue surla Grande Bleuefaisant l’objet d’une surcote, ce type de bien concerne une clientèle fortunée et, le plus souvent, étrangère, prête à investir entre cinq et dix millions d’euros.
Le centre-ville reste également très prisé, notamment pour les appartements anciens de la ville.
Les prix suivent la cadence
A Saint-Tropez, le mètre carré moyen pour un appartement ancien de deux pièces oscille entre 6.910€ et 9.990€. Pour un trois pièces, il faut plutôt prévoir entre 5.920€ et 8.640€ le mètre carré.
Les quartiers du Capon, des Canoubiers et des salins, sites prestigieux et ultra résidentiels, sont à portée des plus aisés. Pour les acheteurs, moins fortunés mais attirés par le littoral varois, les villes de Sainte-Maxime, Ramatuelle, Pampelone, Roquebrune-sur-Argens, Cavalaire-sur-mer,La Croix-Valmer, Cogolin, Grimaud ou encore Gassin, offrent des prix plus doux.
La pression foncière fait fuir les locataires
En dépit de son éternel attrait, Saint-Tropez connaît actuellement une crise du logement qui entraîne, selon Jean-Pierre Tuvéri, maire de la ville, un « dépeuplement » de la station balnéraire.
En effet, la ville qui a compté plus de 5.600 habitants, en compte aujourd’hui moins de 5.000 en hiver.
La pression foncière étant extrêmement élevée, le mètre carré à la location est estimé à 30,15€ quant il ne dépasse pas les 11€ dans le reste du département.
Les jeunes actifs ne trouvent ainsi pas de bien à louer et partent se loger ailleurs. Même les héritiers de patrimoine familial ne peuvent assumer la fiscalité successorale élevée et l’ISF et revendent, à des étrangers en grande partie.
La commune de Saint-Tropez a donc décidé de lancer trois programmes immobiliers offrant 300 nouveaux logements au cœur de la ville qui seront ouvert à la location ou à l’accession à la propriété. « Il y a un besoin de créer une nouvelle dynamique (…) d’offrir des capacités de logements à la population qui réside à l’année et qui travaille à Saint-Tropez », a estimé le préfet du Var, Paul Mourier, dans une interview.
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