Alexandre Debanne Saint-Tropez : « Je suis un voyageur... »
Aux oubliettes l'animateur vedette des années quatre-vingt-dix'. L'homme a troqué son costume d'animateur pour celui plus souple de globe-trotter. Touche-à-tout, Alexandre Debanne écume désormais la planète au gré de ses voyages qui mêlent aventure et découverte.
La télé, il n'y apparaît désormais qu'au compte-gouttes pour distiller les formats qu'il produit à partir de ses périples. Embarquons pour un bout de route avec un électron libre...
En étudiant votre parcours, vous êtes plutôt un enfant de la radio que de la télé ?
Dans le mille ! La télé est un incident de parcours. J'ai payé pour faire de la radio. J'ai pratiqué la radio avant que la France ne soit une démocratie. En 78, on a créé notre première radio pirate à Bourges. Notre crime était de passer de la musique. Ce fut une belle aventure.
Maintenant, vous avez plutôt la casquette d'un aventurier ?
Je suis dans mon univers avec les Raid-Aventure. Il y a quinze ans, j'ai failli mourir jeune. Cela m'a remis les pendules à l'heure. J'ai quitté TF1, l'autoroute du soleil pour faire plein de choses qui me plaisent : un peu de théâtre, des émissions sur des petites chaînes qui ne m'emmerdent pas et pour lesquelles je réalise des films de voyages motorisés.
Quel regard portez-vous sur la télé d'aujourd'hui ?
Content de ne plus y être. La télé et la notoriété qui va avec n'étaient pas faites pour moi. Dans les années quatre-vingt-dix', c'est ce qu'il y avait de pire. La télé n'a jamais été un rêve de gosse. Aujourd'hui quand je rentre chez moi, j'écoute de la musique. À la télé, il y a trop de scénarisation pour créer de l'émotion.
Depuis dix ans, vous organisez un raid. Comment est née cette aventure ?
J'étais fan du raid Gauloises. Je devais le faire l'année de mon accident de moto. À cette époque, j'ai rencontré mon futur associé, Bruno Pomart qui organisait des Raid-Aventure pour les gamins de banlieue. Je suis devenu le parrain de son association. Lors de l'épreuve en Guyane, je m'aperçois que ce sont les nanas qui tiennent la boutique!
D'où l'idée d'un Raid au féminin ?
Exactement, c'est le seul raid long-courrier destiné uniquement aux femmes. Elles ont la solidarité chevillée au corps, contrairement aux hommes. Elles vont chercher ce qu'il y a de meilleur en elle. Dès la première édition, on a réussi un truc de dingue avec 120 participantes!
Aujourd'hui, il y a un réel engouement pour les sports nature...
Chacun y trouve son Everest et ses limites. Notre événement en revanche n'est pas un raid sportif. Le sport est seulement un moyen. La finalité, c'est la découverte de soi-même, des autres, d'une destination et d'une culture. Ce raid, c'est un acte engagé. Celles qui viennent changent à tout jamais et développe une conscience plus humaine à travers l'épreuve.
Votre adrénaline à vous, c'est donc l'aventure ?
Moi, je suis un voyageur. Grandir à Melun, ça donne une furieuse envie de voir ailleurs! (rires)
Plus proche de nous, vous êtes toujours recordman de la traversée Ramatuelle-Calvi en scooter des mers...
Ce n'était pas une question de compétition et de record : c'est surtout une histoire de potes. On se tirait la bourre. Il y avait des gens comme Cyril Neveu, Luc Alphand… Quand on battait le record, on se téléphonait depuis la pompe du port de Calvi.
Pourriez-vous envisager un raid autour de la Presqu'île ?
Je l'ai déjà fait pour une entreprise privée avec du canoë le long du sentier des douaniers, puis du VTT dans les vignes. C'est envisageable de créer quelque chose en France. Ici, dans le golfe, le terrain de jeu est magnifique.
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