Saint-Tropez ... For Ever

Halte Hélico a porté plainte contre les hélisurfaces. Cette démarche porte un coup à l’Observatoire créé en 2010 par le préfet.

L’association Halte Hélico veut faire pression sur les autorités pour sortir du statu quo et faire avancer le projet d’hélistation en mer

La trêve aura été courte. Jean-Claude Molho, président de l’association Halte Hélico, a porté plainte contre les propriétaires et les exploitants des hélisurfaces situées dans le golfe de Saint-Tropez. L’association qui se bat pour la qualité de vie des riverains estime que les arsenaux législatifs et réglementaires, censés limiter les nuisances liées aux rotations d’hélicoptères, ne sont pas respectés. L’avenir dira si cette plainte est recevable. Ce qui est certain, c’est que cette démarche porte un coup à l’Observatoire du trafic des hélicoptères dans le golfe de Saint-Tropez, créé en 2010, par le préfet du Var.

De plus en plus d’hélicos
Il s’agissait alors de réunir régulièrement, autour de la même table, les acteurs concernés afin de parvenir à des solutions consensuelles. Cette commission a tenu sa dernière réunion avant-hier. « Cette année, une augmentation des mouvements de transport public de 24,73 % par rapport à 2010 a été observée », indique la préfecture. Qui nuance : « L’utilisation de l’aérodrome de La Môle a été limitée en réponse à l’engagement pris auprès des associations de riverains [suite] à la mise en service de la plate-forme de la Mort-du-Luc, à Cogolin. »

Le projet d’hélistationen mer repoussée
L’administration souligne que les réunions de l’Observatoire « ont permis une adaptation régulière du dispositif » : changement de trajectoires vers La Môle, utilisation d’un terrain de polo et réduction du nombre de mouvements autorisés à Cogolin. De quoi témoigner, selon la préfecture, de « la volonté des différents acteurs d’améliorer le dispositif en tentant de concilier limitation des nuisances et développement de l’activité économique ». D’ailleurs, seulement cinq infractions ont été relevées cet été (huit en 2010) par la gendarmerie des transports aériens.

Halte Hélico estime de son côté que le nombre d’infractions serait bien supérieur. Jean-Claude Molho fustige l’arrêté préfectoral qui encadre les mouvements d’hélicos (lire par ailleurs). En outre, l’association estime avoir fait des concessions elle aussi. « Nous avions accepté, l’année dernière, certaines résolutions car on nous avait promis l’installation d’une hélistation en mer », écrit Jean-Claude Molho sur le site de l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA).

Cette hélistation flottante devait voir le jour en juillet 2010 mais le projet a capoté, avant d’être renvoyé aux calendes grecques. De quoi pousser le président de Halte Hélico à déterrer la hache de guerre.

Source : http://www.varmatin.com/article/var/vols-d%E2%80%99helicopteres-a-st-tropez-les-riverains-deterrent-la-hache-de-guerre