Saint-Tropez ... For Ever

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Les missions insolites des policiers de Saint-Tropez

 
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Cet été deux chevaux s'étaient échappés sur la route des plages.
 
À Noël, on guette un homme débonnaire tout de rouge vêtu et de loin, de très loin, tout un chacun préfère le voir lui, plutôt que d'autres bons hommes, tout de bleu vêtus…

Alors que penser si l'on aperçoit à Noël ces mêmes bons hommes de bleu vêtu avec non pas le traditionnel carnet à souches, vert ou rose selon l'infraction commise, mais avec, à la main lasso, pince ou épuisette ? Et oui, ce sont bien les agents de la police municipale, qui remplissent de nombreuses autres missions, bien souvent mal connues des administrés.

Des missions onéreuses…

Le directeur de la « PM », Daniel Dubois, décrit ces missions spéciales, notamment en matière de divagations d'animaux. « L'an dernier nous avons récupéré une dizaine de chiens, confiés au refuge du Muy, une mission relativement coûteuse car fréquente, aux vues du kilométrage, amputant le budget de la police municipale, ainsi que les effectifs : deux policiers sont nécessaires pour un transfert qui prend toute la matinée en plein été, et se traduit par des effectifs moindres sur la voie publique pour les missions principales, dont la sécurité. Quand un animal divague soit il est tatoué et nous pouvons, grâce à un logiciel, retrouver et appeler les propriétaires, soit il est pucé et nous l'amenons chez le vétérinaire qui retrouvera les coordonnées de son maître. Par chance nous n'avons eu que deux incidents avec des chiens errants. Nous essayons d'être indulgents et ne verbalisons pas systématiquement les propriétaires, passibles d'une amende de 35 euros, sauf bien sûr pour les récidivistes ».

...Ou bien originales

En matière d'autres « classiques animaliers », sanglier, renard et autres animaux sauvages « non assurés » doivent être signalés à la Louveterie à chaque fois qu'un animal blessé est découvert, un service supervisé par la préfecture. Comme à Saint-Tropez, le classique n'existe pas, le bestiaire auquel a affaire la police est varié : tortue caouanne, furet, ragondin, dauphin…

Bien souvent les agents doivent improviser et « faire avec les moyens du bord » pour venir en aide aux animaux ! Car pas ou peu de formation pour ces derniers et qui pourtant se doivent d'intervenir.

Le 25 décembre ils ont été appelés pour un ragondin blessé sur le parking du port, à proximité du phare. Cet été, deux chevaux échappés de leur enclos bloquaient la circulation route des plages.

Personne d'autre pour intervenir

En dix ans, outre une tortue caouanne, blessée à la tête et échouée à la Ponche, de nombreux dauphins se sont échoués sur le littoral. Le dernier en date à la Moutte l'an dernier. « Une année ce fut l'hécatombe : trois en un mois : à la Ponche, au Pilon et aux Graniers… Malheureusement tous morts… » De mémoire de policier, une baleine fut même retrouvée à Pampelonne…« Dans ces cas-là, l'Observatoire Marin est immédiatement contacté ainsi que bien souvent le Parc Marineland d'Antibes », souligne Daniel Dubois.

Les mouettes blessées, quant à elles, rejoignent leur ami Yann Maurey de la Ligue de protection des oiseaux, après avoir été soignées par les vétérinaires de la commune.

Les agents sont très souvent confrontés à des situations dont ils se passeraient bien. Notamment le jour où un renard malade s'était introduit dans un jardin privé aux Carles. Les propriétaires étant parvenus à le faire sortir de leur domaine ont appelé la police qui a délogé l'intrus, caché sous une voiture, à l'aide d'un lasso.

Sans oublier les interventions des policiers municipaux ramassant chats et chiens écrasés sur les routes de la presqu'île… Une action qui leur incombe puisqu'aucun autre service ne souhaite s'en charger…

 

Source : Cliquez ici



01/01/2012
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