Saint-Tropez ... For Ever

Saint-Tropez ... For Ever

Au cœur des allées du plus beau cimetière de France

Surplombant la Méditerranée, le site, prisé l’été par les touristes, est d’une beauté rare. Entre ses stars, ses vrais Tropéziens et ses militaires, il se veut unique, à l’image du village. Découverte

Vous chercher la tombe de Pierre Bachelet ? Prenez cette allée, c'est la quatorzième à droite. Elle est au nom d'Alexandre Coste. » Cela fait huit ans que René, sans domicile fixe, dort juste au-dessus du cimetière marin, à la Citadelle. Il connaît le site par cœur. Les enterrements des stars, il les a tous vus : « Pour Eddie Barclay, tout le monde était habillé en blanc, sauf deux hommes politiques, qui ont été mis à l'écart, sourit-il. La tombe de Roger Vadim a été déplacée il y a trois ans. Mais c'est Pierre Bachelet qui a attiré le plus de monde. Au moins mille personnes et trois camions remplis de fleurs ! » Saint-Tropez est le lieu où les sépultures de célébrités sont les plus nombreuses dans le Var. Le chanteur des Corons donc, fidèle de la Nioulargue, repose sous le nom d'Alexandre Coste. En toute discrétion.« Une volonté de sa famille », précise le gardien. À l'image de Roger Vadim - si près, ici, de la Madrague - où quelques cailloux et une simple fleur jonchent sa dernière demeure. Nettement plus en évidence, Eddie Barclay et les six grands vinyles noirs apposés sur sa tombe… blanche. Un clin d'œil à l'ex-roi des nuits tropéziennes.

Une tombe faite de gazon synthétique

Si le cimetière marin est connu en raison de la présence de quelques « people », il recèle d'autres particularités. Ainsi, une curieuse surprise s'offre au détour d'une allée. Il s'agit de la tombe la plus insolite, où reposent Patricia et Aurélien Seydoux de Clausonne, un ancien ambassadeur monégasque. Seul un gazon synthétique recouvre en effet la sépulture. Dessus, délicatement posé, un petit livret, ressemblant à un extrait de mariage, est tenu par une pierre.

Mais ici, on est avant tout à Saint-Tropez. Les gens du cru sont majoritaires. « Il faut que ça brille, sourit Miquel, en nettoyant la tombe de ses parents. Demain, ma tante, âgée de 92 ans, passera faire une visite ! » Comme beaucoup, cette Tropézienne n'attend pas la période de la Toussaint pour prendre soin de ce lieu sacré.

À l'entrée du cimetière, le fleuriste Gilles Vallotti, présent jusqu'à mercredi, a déballé ses produits, confectionnés à La Crau.

« De la gaieté malgré la douleur »

« Le chrysanthème est moins demandé depuis quelque temps,analyse-t-il. Azalées et cyclamens, avec des couleurs plus vives, sont à la mode. Les gens recherchent de la gaieté, malgré la douleur. » Des coupes rouges et blanches, aux couleurs de la cité corsaire, sont aussi en vogue. Elles peuvent parfois être destinées aux anciens militaires ou marins enterrés ici, comme des capitaines au long cours ou des généraux. Qui reposent eux aussi dans cette ultime demeure à l'allure paradisiaque, nichée entre la Citadelle et la Méditerranée. Tous ne sont pas nés dans la cité du bailli. Mais leur point commun réside dans le fait de l'avoir adoptée pour l'éternité.

 

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01/11/2011
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